Une voix sublime. Voici ce qu'on peut retirer principalement
de l'écoute de H.I.M., ce premier album solo de Baby G.
Mais, cette voix, Baby G la travaille depuis sa tendre enfance
et notamment dans les églises où il chanta dès
9 ans avec sa grand mère. Il y découvrit probablement
sa foi qui évolue cependant aujourd'hui vers la congrégation
Gnawa Congo (qui compte également Yaniss Odua et Matinda).
Cette foi rasta est très présente sur cet opus
intitulé H.I.M. (His Imperial Majesty) où les textes
conscients mettent en avant sa fabuleuse voix douce qui se ballade
facilement dans les aigus.
Les 12 titres qui composent l'album produit par le duo Philip
et Yao alias les Djins (groupe de l'équipe Hammerbass)
sont toutefois assez inégaux. Baby G propose les différentes
tendances du reggae puisqu'il oscille entre reggae-roots parfois
acoustique et ragga dans le style bogle.
Les titres bogle sont plutôt bien maitrisés et les
featurings de Ghetto Priest (du crew On-U-Sound), du MC New-Yorkais
Jamalski maintenant installé à Paris et du martiniquais
Yaniss Odua sont parfaits. Coup de coeur en ce qui nous concerne
pour les deux titres acoustiques Rêver (dédié
à sa mère décédée quand il
avait 9 ans. Désolé, je ne voulais pas vous faire
écraser une larme !) et "H.I.M." où la
voix émouvante de Baby G est parfaitement mise en avant.
Malheureusement on n'évite pas certaines longueurs et
les titres qui achèvent l'album n'y échappent pas.
En conclusion et au risque de se répéter, un bel
album qui nous fait découvrir une voix dont on espère
qu'elle fera grand bruit car elle le mérite...
|