" C'est le grand retour d'un has-been superbe ", c'est
en ces termes que le nouveau Chamfort introduit sa réapparition
en ville.
Ayant pris sept ans pour continuer une mue débutée
sur Personne n'est parfait, son précédent album,
Chamfort s'est permis le luxe de butiner ses anciens titres en
concerts " in et branché " avec Burgalat et ses
AS Dragon, a enregistré ce disque sans contrat avec une
maison de disques, a soufflé d'un contrat lourd à
porter avec EMI, s'est fâché tout rouge avec le CSA,
pour revenir nous envoûter sur des triptyques de Sirènes
de l'Amour, sur des histoires d'hommes murs ayant l'envie de parler
de la femme comme d'une fille du milieu des années 60.
On est ravi que le saltimbanque fasse son come-back avec Jacques
Duvall son parolier fétiche, avec des musiciens inventifs
et frais, regroupés autour de ce Sinatra du pauvre.
Tuant son image de dandy dans Le grand retour, réglant
ses comptes avec ces Spécialistes (tube pop en duo avec
April March) et réglant ses pas sur un mélange de
chansons mélancoliques : L'hôtel des insomnies, Juste
avant l'amour (texte de Michel Houellebecq), et des chansons à
la mode Gainsbourg-Dutronc plus enlevées et rythmées.
Ce papy pop aime rappeler qu'il pourrait être le papa de
Miossec ou de Dominique A, il a encore des choses à exhiber.
Son éternelle jeunesse acidulée dans ces temps ternes
est un vrai plaisir.
Alain Chamfort
en interview.
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