Cinquième album du " vieux breton " de 40 ans.
Miossec torche sa culpabilité de " mauvais buveur
" et de " mauvais chanteur " dans un " cocufiage
" avec l'Orchestre Lyrique de Région Avignon Provence.
Car voilà la pierre angulaire qui explique tout 1964 (l'année
de naissance de l'artiste). Une collaboration en compagnie de
cette vieille Racaille de Joseph et une certaine maturité
de folklore, font que ce dernier opus est bien meilleur que le
meilleur précédemment sortie : Brûle.
A chaques album il pousse le bouchon un peu plus loin. La gueule
est identique mais l'esprit est neuf, lyrique. Disséminées
là, ailleurs, dans les coins du disque comme pour ne pas
affoler l'auditeur. Quatre titres sauvages et majestueux ; on
trouve dans ces compositions, un coté plus précieux,
scalpées du coté " bourrin " collant aux
bottes du monsieur. Je m'en vais, ou le monumental Dégueulasse
montent la pression d'une façon totalement nouvelle, au
point de saluer la plume du chanteur mais aussi son (nouveau)
talent de compositeur.
On peut aussi le féliciter du fait qu'il évite
l'embardée dans un disque entièrement voué
à l'orchestre à cordes. Prise de risque, oui ! mais
grosse envie de rester le même au fond de sa cave. Il a
révisé ses classiques rock comme Rose, Essayons
ou En quarantaine . Il pilonne ses chansons de phrases maléfiques
chères au personnage.
Comme avant, comme toujours, on reconnaît l'empreinte indélébile
qu'il met sur nos foutues existences : Les gueules cassées,
Brest ou Rester en vie parviennent, avec son blues français,
à le faire passer de l'élève au maître.
C'est à dire qu'il y a du Tom Waits chez ce garçon,
bien plus que du Gainsbourg. Et ce joyeux mélange de genre
montre que le tôlier du porc français reste Christophe
Miossec. Le disque parfait !
Miossec en interview.
En
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