Dire du bien de Kent est tellement une évidence pour nous
qu'il risque d'être difficile de terminer cette chronique
sans partir dans des qualificatifs outranciers. Mais ce ne serait
que justice, surtout qu'avec ce bel objet, cette captation d'un
concert enregistré à l'Européen, on s'aperçoit
de l'ampleur des dégâts émotionnels que Kent
distribue tout au long d'une prestation scénique.
Faisant le tour de son répertoire, K.Cokenstock, milles
sabords, avec la complicité de ses musiciens (entre autre
un accordéoniste qui fait un solo d'enfer sur Les éléphants
/ Les pots cassés ) nous fait voyager dans un tour du monde
qui va de Valenciennes au Pays d'où l'on ne revient pas
!
Sous les spot lights, cette bête de scène enchaîne
ses tubes : Allons z'a la campagne, Tous les mômes, A quoi
rêvons-nous et Juste quelqu'un de bien en solo guitare.
Le petit plus de ce DVD c'est qu'il permet d'intercaler, modestement,
ses apparitions musicales d'une petite histoire enjouée
sur : les progrès techniques, le rappel obligatoire ou
encore sur les sauvageonnes belges.
Plein d'humanité, acteur et chanteur de cabaret, la scène
se prête à toutes ses mimiques, il chante On fait
c'qu'on peut et c'est déjà beaucoup pour notre bonheur.
Musicalement, Kent prouve que les frontières s'effacent
dans ses chansons, mélangeant les bords de Loire avec les
riffs Raï, plaquant ça et là entre des chansons
anciennes, des titres de son dernier album : Je ne suis qu'une
chanson ou Pain perdu.
Ce qu'on aime chez Kent c'est son humanité, son coté
rétro sur la fin du prolo, c'est toute la vie de Prévert
qu'il "flitoxe" sur nos têtes éblouies.
Invitant, en fin de concert, des " collègues "
comme Enrico Macias ou la Grande Sophie pour " duotiser "
sur les cimes de l'Himalaya. En bonus, un petit CD audio où
la reprise de Vesoul de Kent, mérite d'être installée
dans la grande marmite du meilleur de la chanson française.
Magistral, fantastique, merveilleux, éblouissant...
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