Deux ans après la sortie de son premier album solo, le
fondateur de Tony! Toni! Toné! et de Lucy Pearl nous revient
avec As Ray Ray. Etant donné le succès d'Instant
Vintage, qui lui avait valu plusieurs nominations aux Grammy
Awards, la barre était placée très haut.
Le chanteur d'Oakland s'en sort merveilleusement bien en nous
offrant un petit bijou qui risque de faire très mal !
Pour parfaire son deuxième projet solo, Raphael a su s'entourer
d'invités de marque : Teedra Moses (la petite nouvelle),
Joi (qui apparaissait déjà dans All hits at the
House of Blues, l'album live de Raphael), Dawn Robinson (sa complice
de Lucy Pearl), Dwayne Wiggins (son frère et également
membre de Tony! Toni! Toné!) ou encore le légendaire
Babyface.
L'album commence comme une bande-annonce de film ( Blaxploitation
) qui nous présente l'univers de Ray Ray en trente et une
secondes. C'est alors que débute une petite escapade dans
les seventies avec Ray Ray theme puis l'électrisant clin
d'il au prodigieux Shuggie Otis (I know Shuggie Otis).
Ensuite, avec des morceaux comme Rifle love, Chic like you (qui
sont déjà des tubes alors que l'album est à
peine sorti !) ou I want you back, Raphael démontre qu'il
n'a pas changé et que l'amour reste son thème de
prédilection. Associée à de douces mélodies,
sa voix suave procure ainsi de purs instants de bonheur qu'on
aurait presque envie d'écouter en boucle tellement ils
sont exquis.
Lorsqu'il aborde des sujets plus sérieux dans Grown folks
(et également Save us), la comparaison avec Curtis Mayfield
est inévitable. Le refrain est percutant : " Help
the grown folks / They need more help than the children do...
" et on comprend facilement qu'il soit déjà
devenu un véritable hymne sur certaines ondes radios.
Raphael nous avait habitués à faire de l'excellent
travail en tant que producteur, musicien et parolier pour des
artistes comme D'Angelo, Bilal, Erykah Badu ou Jill Scott et il
nous prouve une nouvelle fois qu'il sait aussi se faire plaisir.
A se procurer d'urgence !
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plus sur Raphael Saadiq.
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