Nous avions découvert cet artiste unique en 1999 grâce
à son album intitulé : Atifa
/ Oumi, le voici de retour quelques années plus tard
avec 15 nouvelles compositions pleines d'originalité.
L'Andalousie est de ces lieux de passage où le métissage
est de rigueur. La musique arabo-andalouse a pris au fil des ans
diverses identités sonores; mélange entre l'Afrique
et l'Europe, entre le classique et la tradition, chaque artiste
peut apporter sa pierre à l'édifice à ce
qu'on appelle dorénavant la world music. Et Akim el Sikameya
de nous rappeler dans le livret que l'Andalousie fut, il y a sept
siècles, une terre où les chrétiens, les
juifs et les musulmans vivaient en harmonie.
Aïni a été enregistré entre Londres
et Paris, Akim a convié pas moins d'une vingtaine de musiciens
algériens, anglais ou français pour concrétiser
ce rêve musical qui lui tenait à cur depuis
plus de trois ans. Le chanteur et violoniste originaire d'Oran
sait y faire pour marier les tonalités et brasser les cultures.
Le flamenco, la bossa s'enlacent avec les percussions africaines,
des influences rom se confondent avec l'Orient, des introductions
de cuivres sonnent comme sur les bons tubes soul des années
soixante. Même la variété française
s'invite lorsqu'il chante en français avec sa voix fragile,
presque féminine par moment.
Aïni est un album haut en couleurs, riche en timbres ; toutes
les influences finissent par se rejoindre en un même univers
poétique et sensible. A découvrir.
En savoir
plus sur Akim el Sikameya.
|