Deuxième torrent de larmes pour ce Syd qui a du cur.
La figure de proue de la reconquista folk pleurniche si bien qu'on
aurait bien envie de céder au moindre de ses caprices.
Syd réussit enfin à se forger une identité
propre et fait la différence par rapport à son précédent
album (A
whisper and a sigh), un peu trop timide et convenu.
De cette pluie torrentielle d'arpèges cristallins, soutenus
par une voix de troubadour désabusé, on ne se lasse
pas. Chaque titre est un plaisir pour les oreilles, rempli de
douceur et de mélancolie, mais sans en rajouter.
Car là ou d'autres forcent le trait dans le registre (la
vie est trop triste, lalalala), le favori des Inrocks préfère,
lui, jouer la carte de la retenue. Une pudeur qui lui permet de
passer sans encombre l'obstacle du second enregistrement.
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plus sur Syd Matters.
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