Chaque année débarque une météorite.
Un objet identifié comme totalement dérangé
qui ferait partie de la famille depuis des lustres mais qu'on
viendrait de découvrir par hasard sur l'arbre généalogique.
En l'an de grâce 2005, voici sur nos platines et dans nos
salles Hyperclean, la branche ou le chaînon manquant à
nos délires existentielles.
Depuis leur passage en première partie de Brigitte Fontaine
ou de JP Nataf, les satellites rock s'affolent. Tout autour des
scènes alternatives où l'on entend de la bonne musique
et où l'on sait ce que c'est : on loue sur ces garçons
très propres des qualificatifs qui ne sont pas assez forts
pour expliquer le phénomène : fantasque, absolument
frappé, oldies tout en étant moderne, héritier
des années 60 (plutôt Ferrer, Gainsbourg et Dutronc
que Sheila ou Claude François) bref des trublions yé-yé
actuels.
Le chanteur Frédéric Jean monopolise toutes les
qualités requises pour faire une carrière parfaite
en éructant la sexualité hard, les cigarettes fugueuses
en compagnie d'Inès de la Fressange et manie un haut sens
du looping dès qu'il se produit sur scène.
Petit frère textuel d'un Tanger ou de Philippe Katerine,
Hyperclean et son mauvais esprit est en passe de conquérir
la France par une musique que certains qualifieraient de "
loungenatique " et que d'autres prendraient pour du rock
psychédélique vendu par des mélodies délirantes,
c'est selon l'endroit où l'on débute le disque,
c'est selon le moment où l'on arrive à leurs concerts.
De ce mauvais esprit où le Pistolet fume sur tout ce qui
bouge, parions que le O ma chérie sera multiplié
à l'infini par une horde de femelles fanatiques saoulées
et fiévreuses. Il est nécessaire pour ne pas dire
indispensable de les entendre en " Vrai ", derrière
un groupe parfaitement huilé de 2 guitaristes, d'un batteur
et d'une basse, vous verrez un robot fou totalement incontrôlable
qui décharge ses testostérones comme un bel animal
en rut. Frederic Jean chante, explose, manie un timbre de voix
de velours qui prendrait des acides pour finir de conquérir
son auditoire d'une manière surréaliste.
Ce groupe sera obligatoirement votre dada, le canasson que vous
chercherez à enfourcher régulièrement.
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