Après Trevor Horn sur le très bon Dear catastrophe
waitress, une autre pointure de la production, en la personne
de Tony Hoffer (Air, Beck, Supergrass...), est venue mettre son
grain de sel dans la communauté Belle & Sebastian.
Désireux de sortir de l'adolescence et du lo-fi de leurs
débuts, Stuart Murdoch et sa bande confirment vouloir mettre
du mordant dans leur son et par la même occasion, sortir
du statut de groupe indé culte.
Dix ans après l'incontournable Tiger Milk, ce nouvel album
a tout pour séduire : des mélodies pop sucrées
(The white colar boy), des harmonies parfaites (The blues are
still blue) et un son irréprochable où tout est
bien à sa place. Justement, c'est peut-être le souci,
The life pursuit est un disque poli et toute la fragilité
et le charme qui opéraient sur les premiers albums ont
disparu.
Les chansons des écossais sont toujours là, en
témoigne l'excellent We are the sleepyheads et ses
choeurs très Booker T & The MGS et ce Funny little
frog dont le thème rappelle un certain Death on two
legs de Queen.
Cependant, il y a un manque, comme si ces retrouvailles n'étaient
pas à la hauteur de ce que l'on pouvait espérer
après un cru précédent qui mettait la barre
très haut du point de vue songwriting. Trop directes, les
chansons s'enchaînent et on attend la piste qui va nous
surprendre, le détail qui va nous alerter comme ce petit
synthé analogique maladroit qui traînait sur Sleep
the clock around du génial troisième album
(Boy with the arab strap).
Passons la nostalgie et gageons qu'à la prochaine écoute,
le rédacteur retournera sa veste.
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plus sur Belle and Sebastian.
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