Bjork a ouvert la voie il y a plus de dix ans et depuis, l'Islande
nous réserve de belles surprises discographiques. On a
connu Bang Gang, Sigur Ros, Mum et voilà qu'en 2006, Ampop,
trio fortement plébiscité à Reykjavik, sort
au grand jour et se positionne directement entre un disque de
Travis et un disque de Coldplay.
A priori, tout est là pour ravir l'amateur de mélodies
épurées, de chansons romantiques et de pop passionnée.
Pas de chichis, ni de crises d'exubérance, Ampop contourne
le cliché Keane mais s'empare du bon filon Travis époque
The Invisible Man : Clown, évoquant errance et misère
du clown
Pourquoi pas ? Pourquoi ne pas se glisser dans
le monde d'Ampop ?
Bien sûr, on ne s'envole pas vers des terres inconnues
et on s'attend plus ou moins à emprunter quelques sentiers
battus comme ce Youth où la voix s'emballe sur les refrains
gorgés de guitares spatiales. Sur Ordinary world, en trois
minutes chrono, Ampop parvient à nous extirper du presque
attendu et nous la fait Rufus Wainwright sur un refrain cabaret
sauvage qui parvient à désinhiber le mélange
romantico emphatique.
Disque à passer en boucle pour certains ou destiné
à alimenter un débat d'école. Allez, chacun
répond à la question suivante : Colplay ou Travis
?
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