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Pierre-Stéphane Michel - Rayon vert.

Sketch / Harmonia Mundi - Jazz.

Pierre-Stéphane Michel

  1. Chapo-bas
  2. L'occitane
  3. Haute-fidélité
  4. Stella maris
  5. Château d'Argol
  6. Rayon vert
  7. Axel
  8. All the things you are
  9. Volte face
  10. 14 quai de la quarantaine

Après un dépôt de bilan malheureux, le label Sketch renaît de ses cendres. Repris par les Ateliers Sawano, un groupe japonais qui distribuait déjà le label au Japon, ce label revient dans les bacs des disquaires avec la même unité graphique pour les pochettes qui fit sa renommée en plus de la qualité de ses productions musicales. Deux enregistrements faussement jumeaux, avec des contrebassistes comme leader qui livrent leur musique en trio piano-basse-batterie.

Rayon vert est signé du contrebassiste français Pierre-Stéphane Michel, discret mais néanmoins actif sur la scène hexagonale depuis les années 90. Contrebassiste certes, mais il prouve aussi avec cet album qu'il est un compositeur habile. Le piano a été confié à Jean-Pierre Como dont on connaît son goût sûr pour les mélodies. Son toucher gorgé de lyrisme sied à merveille aux compositions du leader apportant ainsi toute la poésie nécessaire. Le jeu alerte du batteur Frédéric Delestré en parfaite connivence avec le contrebassiste offre un bel équilibre rythmique. L'ombre de Bill Evans ou de Keith Jarreth plane au-dessus de cet enregistrement plaçant le jazz sur le versant européen.

Kyoshi Kitagawa est aussi contrebassiste, il s'est fait remarquer aux côtés de Makoto Ozone , Andy Bey, John Faddis ou Kenny Garrett et joue maintenant régulièrement avec le pianiste Kenny Barron. Ce dernier lui rend la monnaie de sa pièce en apportant sa caution au premier enregistrement du contrebassiste, Prayer. Kyoshi Kitagawa met son instrument bien en avant en prenant de nombreux solos mais aussi grâce à la prise de son qui le place au centre des débats.

Il s'illustre lui aussi comme compositeur par quatre fois, les cinq autres titres étant des standards signés de grands noms du jazz américain, Wayne Shorter, Thelonious Monk, Sonny Rollins et Ornette Coleman pour une vibrante version de Lonely woman avec un beau solo du leader mené de main de maître à l'archet, l'élan blues du piano répondant à la supplique de la contrebasse. De blues il en est souvent question dans le jeu du pianiste replaçant ici le jazz vers ses origines américaines. Brian Blade, comme à l'accoutumée, assure avec franchise ses parties de batterie.

Rayon vert et Prayer sont deux disques frères mais pas jumeaux, les deux méritent une écoute attentive.

 


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