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Fred : C'est marrant que tu soulèves ça parce que moi aussi j'y pensais et on m'a gentiment répondu non. Il y a eu une espèce de cabale ou de fatwa avec ce discours. La maison de disques mise en cause a un poids important ! C'est un grand groupe qui peut facilement demander à un autre groupe qui s'occupe de radio par exemple de ne pas passer ce catalogue ou ces artistes.

Si c'était à refaire y retourneriez-vous avec les mêmes propos ?
Fred : J'aurais le même discours sans prononcer le nom du mec. Il n'était pas prévu de balancer un nom mais comme il venait d'y avoir la lettre de Bertrand Cantat, plus Zazie qui en avait rajouté une couche, Doc s'est dit qu'il devait faire encore plus fort ! (rire) Nous étions tous les deux dans le truc à s'émoustiller pour leur rentrer dedans. Le pire c'est que ce fut un gros coup de pub pour cette maison de disques. Ses dirigeants là ne sont plus là aujourd'hui. Le gars actuel semble en plus aimer la musique. Ce serait naïf de croire que les gentils sont chez les " indés " et les méchants chez les majors.

Par contre vous avez un contrat particulier en indé chez Naïve avec une grosse prise de risque pour vous ?
Fred : Enorme ! De toute façon Naïve n'a pas les mêmes moyens qu'un grand groupe. Ce n'est pas la politique du marketing avec des millions de dollars pour acheter de l'espace et des pubs télé. Sinon on nous verrait partout et on nous entendrait partout ! Je pense que cela va être plus long. Il faut être patient et faire de la promo par tous les moyens pour dire que cet album c'est de la pure bombe. Que c'est l'un des plus grands albums de rock ! C'est la première fois que j'ose dire ça. Je l'aime !

Vous prouvez que faire un album rock en français n'est pas un paradoxe mais bien une réalité qu'on pensait perdu aux bottes de Bashung.
Fred : Putain merci ! Que les dieux de la musique t'écoutent ! Je pense que ce disque va rencontrer son public. Sur scène ça marche plutôt bien !

De quelle manière accommodez-vous les nouvelles chansons et les anciennes lors de vos concerts ?
Fred : Il y a tout d'abord un putain de guitariste dans le groupe ! Je ne te dis pas ça parce qu'il est assis à coté de nous mais les guitares de l'album, il les fait sonner juste sur scène.

Et alors, comment fais-tu Manu ?
Manu : C'est simple ! Des bandes ! (rire) Sérieusement ! L'avantage, que ce soit sur cet album là ou sur les autres, les morceaux sont saints. Ils ne reposent pas entièrement sur des éléments musicaux venus d'un ordinateur.

Suite à l'une de vos chansons, les femmes sont elles aussi dangereuses que les cigarettes ?
Fred : Pire ! Je ne me suis jamais posé la question mais je pense qu'il est beaucoup plus facile de résister à la cigarette qu'aux femmes.

Le morceau Coming out aurait très bien pu figurer sur le film Pédale Douce et Dure, ce qui aurait au moins permis d'avoir une bonne chose sur la pellicule ! Pensez-vous aux musiques de films ?
Fred : Ca nous branche bien ! Cet album nous l'avons réfléchi à la Ennio Morricone et à la Sergio Léone. Une sorte de western moderne.
Manu : C'est bien de se projeter sur une image. Tu joues et tu assumes plus simplement. Même si tu n'as pas une vision globale de l'ensemble. Cela te permet d'aller dans une direction plus claire.
Fred : Faire son coming out c'est aussi sortir de soi même pour aller vers l'autre. Tout le monde peut dire facilement je ne t'aime pas mais qui est encore capable aujourd'hui de dire je t'aime ?

N'est-ce pas aussi un moyen de contrecarrer notre société ultra libéraliste et dénuée de sentiments?
Fred : La liberté, je l'ai deux heures par jour quand je suis sur scène ! Je ne vis que pour ça.

Enfin cela vous emmerde-t-il qu'on dise qu'Astonvilla est le groupe phénix par excellence ?
Fred : Ca ne m'emmerde pas du tout ! Ca me va très bien comme définition.

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