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Au contraire, j'étais plutôt réfractaire au début. Je ne voulais pas sortir un produit histoire de vendre quelques disques de plus. J'étais très méfiant, en plus en tant que consommateur, les live que j'écoutais étaient pour la plupart pour ne pas dire la majorité, mauvais ! Ca sent la grosse escroquerie faite à la va vite pour exploiter les gens qui aiment l'artiste. On a donc réfléchi à la manières de rendre ce disque intéressant et qui apporterait quelque chose de plus. On nous a donné des conditions luxueuses pour le réaliser. Alors j'espère qu'il est honorable et mérite le détour.

Tes intermèdes sont très importants dans le show, comment les conçois -tu ?

Ils ont une importance relative dans ce que je raconte car ce sont souvent de grosses bêtises mais ils sont importants pour détendre le public. C'est surtout histoire de faire passer le message qu'effectivement nous faisons de la musique mais que ce n'est pas si important que ça, il n'y a rien de sacré. Je n'aime pas l'idée du chanteur sur scène et du public qui applaudit. Il faut que cela déborde de tout côté. Le sacralisé m'emmerde sec !

La bière est elle meilleure dans le troquet de tes débuts où dans les Zéniths ?
Cela reste de la Kro ! Bien que maintenant je ne bois plus que du champagne ! (rire)

Le rapport avec les gens quand tu passes d'un bar à une salle de 6 000 personnes est il facile à installer ?
Je ne suis pas inquiet par la superficie de l'enceinte où je dois jouer. Le problème ce n'est pas la taille mais les chanteurs et les musiciens. Je peux très bien faire un spectacle pourri dans une petite salle. C'est à nous d'assumer, de faire le boulot. Je ne te parle pas de stades mais même les grandes salles restent des salles à taille humaine. Contrairement à ce qu'on peut penser ce sont des conditions très confortables car tu vois bien et le son est bon. Le problème reste sur la prestation quel que soit l'endroit. Disons que je ne suis pas content de moi quand j'ai l'impression de faire ce que j'ai fait la veille.

Tu donnes une importance à ton costume de scène, est-ce pour avoir toutes tes chances aux prochaines élections présidentielles ?
Bien sûr ! Salaud tu m'as démasqué ! Le costume c'est pour avoir un vêtement qui te fait prendre conscience que tu es dans un endroit particulier, ne pas être habillé comme dans la vie de tous les jours. Pour moi c'est pour me mettre dans un truc en dehors de la vie, rentrer dans un truc particulier proche d'une métamorphose. Ce qui m'amusait avec celui là c'était d'avoir des vêtements de banquier, style présentateur de télé. Je voulais quelque chose d' engoncé pour pouvoir le déchirer chaque soir... ce que je fais très bien du reste.

La chanson Quand j'étais chanteur que tu reprends à Michel Delpech te fait-elle penser à l'après succès ?
Elle parle de tout ça mais aussi de la vieillesse. Ce que j'aime chez Delpech c'est qu'il fait des titres tendres, un peu désabusés et toujours bien écrits.

Pendant les concerts parisiens, tu as aussi fait un duo avec Henri Salvador ?

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