Pour Opposite,
notre album reggae, Philippe, notre guitariste est parti. Aujourd'hui,
après BHASS Project, c'est Fonfon qui nous quitte pour les
mêmes raisons. C'est trop loin de ce qu'il imaginait.
Le nouveau venu est Mikiss. C'est un de nos roadies depuis dix ans.
On avait déjà pensé à lui il y a trois
ans, mais il n'était pas prêt. Cette fois il a accepté.
On a fait une répèt', et ça a tout de suite
collé. On se connaît très bien.
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Ce
projet influencera t-il les albums de Burning Heads à
venir ?
Non.
C'est un façon pour nous de ne pas devenir schizophrène.
Cela s'appelle BHASS Project pour différencier avec
la musique des Burning. On a déjà assez brouillé
les pistes dans le passé avec le disque Opposite.
N'avez-vous
pas peur justement de déstabiliser à nouveau
votre public ?
En
fait on a commencé à faire de l'électro
il y a plus de 10 ans à la fin de nos concerts et on
se prenait des tomates dans la gueule. Utiliser une machine
allait à l'encontre de l'esprit rock. Malgré
ça on en n'avait rien à foutre.
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On vidait les
salles de concerts avec des disques de jungle. Mais on ne peut forcer
personne à comprendre que le punk est aussi bien dans l'électro
que dans le rock. Ce n'est pas une nouvelle direction mais juste
un projet parallèle. Nos deux prochains disques chez Yelen
seront sûrement du punk rock. Mais nos différents projets
nous permettent de retourner avec plaisir dans le local pour jouer
du punk.
Votre
démarche ressemble à celle des Clash qui souhaitaient
briser les frontières des genres musicaux. Est-ce un groupe
qui vous inspire dans votre parcours ?
C'est
une référence depuis nos débuts et qui
tient toujours debout. On écoutait beaucoup de groupes
qui jouaient très fort, puis, avec les années,
on s'aperçoit que la plupart n'existe plus, d'autres
sont une bande de menteurs ou d'enfoirés. Lorsqu'on retourne
sur terre, il reste des groupes comme les Clash. Aujourd'hui
tu fais moins peur aux petites vieilles si tu te teins plus
les cheveux en vert. Mais en 76, il était déjà
bien difficile de se faire entendre, alors en plus lorsqu'on
passait pour un zazou
Les choses évoluent, mais
maintenant on tente de diaboliser l'électro. Cela reste
un contre courant musical, et il y en aura toujours un. |
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Tu
chantais en français sur le disque avec Vulgaires Machins
et à nouveau avec Bhass. Y aura-t-il du chant en français
sur les nouveaux albums de Burning Heads ?
Si ça
ne tenait qu'à moi, sûrement. Lorsque j'écris
des textes, c'est d'abord en français. Je les traduis ensuite
en anglais. Cela me permet de réduire le nombre de mots et
donc de faire coller le texte avec une musique rapide. C'est surtout
pour ça qu'on a choisi l'anglais. On peut dire en trois mots
d'anglais une longue phrase en français. Dans mon premier
groupe qui s'appelait DDT, on chantait comme ça venait, en
français ou en anglais. Je suis arrivé dans les Burning
après coup, et ça chantait déjà en anglais.
On a gardé la ligne directrice.
Les Vulgaires Machins ont remis ça sur le tapis. L'enregistrement
du split s'est super bien passé. Pour moi, c'était
dix fois plus agréable de moins me concentrer sur l'accentuation.
Mais c'est plus facile pour moi de faire passer un message en anglais,
et je préfère choisir la carte de la facilité.
Chacun
de vos disques comporte des vidéos en supplément et
vous avez participé au DVD du Fury Fest. Est-ce qu'un DVD
avec un live et des clips serait en projet ?
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