Votre
Bye-Bye Beauté est-il en rapport avec le Bye Bye Blondie
de Virginies Despentes ?
Pas vraiment, c'est vrai qu'il y a une relation par rapport au fait
que ce second disque est plus rock n'roll que le premier. On peut
dire aussi que nous sommes deux femmes qui essayons de faire ce
qui nous plait.
Ne
faudrait il pas pour comprendre l'album le prendre par son
épilogue et la mort de Lou Palladium ?
Non car il y a vraiment une continuité avec Salle des
pas perdus. Dès le début et pour toute la durée
de ce disque c'est le même personnage : c'est Lou, qui
a grandi, qui a évolué, elle est un peu désappointée
car elle se rend compte que toutes les illusions auxquelles
elle tenait se barrent au fur et à mesure du temps.
On
a l'impression que vous quittez le pardessus de Françoise
Hardy pour endosser le perfecto de Jacques Dutronc ?
(rire) C'est un petit peu ça effectivement !
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C'était
le passage obligé après un album intimiste d'aller
fouiller dans le rock ?
Pas obligé mais j'avais envie de le faire et je me sentais
un peu l'obligation d'aller chercher une musique plus brute. Il
y a eu pas mal de choses en 3 ans dans ma vie, j'ai beaucoup travaillé,
j'ai rencontré beaucoup d'artistes. Le fait essentiel c'est
que je sois partie à New-York où j'ai découvert
une tonne de musiques undergrounds qui me correspondaient. C'était
donc normal de faire transpirer toutes ces nouvelles influences
qui ont débarqué dans mon existence.
Votre
histoire d'amour avec les USA a contribué grandement à
ce disque ?
Plus particulièrement avec New-York. C'était un peu
dans le même ordre d'idée qu'une adolescente qui devient
adulte, c'était absolument génial de découvrir
cette ville si particulière. C'est un peu grotesque ces poncifs
sur l'Américan Dream mais c'est vrai que j'ai adoré.
L'esprit de liberté qu'il y a là bas me plait beaucoup.
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Qu'est
ce qui vous a conquis dans ce pays : l'immensité et
la démesure, les santiags que vous portez sur votre
dossier de presse ou votre statut d'étrangère
?
J'aime tous ces mélanges, en musique j'ai voulu mêler
ce coté rock avec la chanson française. Je pense
avoir réalisé l'idéal de ce que je voulais
faire sur mon disque. C'est génial de pouvoir offrir
des chansons brutes que j'appelle mon rock de poche avec Gloriaou
l'Irlande remplace le Texas.
Vous
collaborez à nouveau avec votre frère qui poursuit
cette vague pop-rock qu'il avait débuté sur
Home ?
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