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C'est
une façon de mettre de la distance avec les choses
sérieuses et sombres que je peux raconter.
Est
ce qu'être chanteur t' aide pour entretenir ta "
Cuniculiculture " (éleveur de lapins) en matière
de bunny girls ?
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Je préfère
les filles qui ne posent pas de lapins ! (rire)
Ulysse
et Pénélope, l'un des titres de ton album c'est loin
des yeux loin du cur. C'est aussi ce qui aurait pu arriver
avec ton histoire d'amour avec le monde musical ?
La chanson est vraiment terre à terre. C'est juste une chanson
de dérision sur l'amour idéal, les mythes et la réalité
moderne.
Pourquoi
avoir attendu si longtemps entre les deux disques ?
J'ai eu des problèmes contre lesquels je n'étais pas
armé. Par ailleurs c'est très difficile d'enregistrer
un disque actuellement.
Justement,
penses-tu que le revival new wave t'a aidé à le sortir
?
Non.
Dans
une période, pas très lointaine, tu préférais
te mettre en retrait du micro et des lumières ?
C'est plus reposant et j'en avais besoin pour me protéger. |
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Tu
as été le bassiste du groupe Modern Guy, quand on
évoque cette époque et lorsque l' on prend du recul,
on vous qualifie tous (toi, Mirwais, Daniel Darc) de " survivants
" ?
Il y a deux choses derrière ton analyse. Tout d'abord c'était
une période très destructrice car il y avait un foisonnement
créatif sans débouché, tournant en rond. Nous
représentions la génération qui a succédée
à celle de l'après-guerre. Nous étions vraiment
sans espoir, sans promesse d'un avenir meilleur. La réaction
à tout ça ce fut une génération qui
se détruisait, qui faisait de la provocation sans jamais
vouloir rien construire.
Brel
t'a fait prendre conscience à l'époque que l'on pouvait
chanter en français ?
Brel est apparu deux fois dans mon parcours artistique. Tout petit
en écoutant les disques de ma sur et ensuite au moment
où l'on a monté le groupe, c'est lui qui a demandé
à son impresario de nous aider.
Brel
te prouvait qu'il était possible de conjuguer musique et
français, mais qui t'a permis de croire que l'on pouvait
vivre de la musique ?
Je ne me suis jamais dit que je pourrais en vivre et d'ailleurs
je commence à peine à en vivre.
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