Rencontre
avec Alex Kapranos, Paul Thomson, Nick McCarthy et Bob Hardy.
A
propos du nouvel album, pourriez-vous nous parler du processus de
création et d'enregistrement ?
Alex:
Durant la tournée, l'année dernière, nous avons
réfléchi à la manière dont nous allions
enregistrer le prochain album et nous ne voulions en aucun cas le
faire dans un studio professionnel mais impersonnel. Nous voulions
retrouver l'ambiance de nos débuts. Nous allions d'un appartement
à l'autre, en utilisant les instruments que nous avions sous
la main, composant et jouant de la musique dans un endroit où
nous nous sentions à l'aise. Donc vers octobre de l'année
dernière nous nous sommes mis à la recherche d'une
maison, au sud de Glasgow, ce qui nous semblait être le bon
endroit. C'était dans la campagne, avec quatre chambres et
une grande pièce pour y jouer de la musique. Et donc plutôt
que d'aller en studio, on a emporté le matériel nécessaire
dans cette maison et on y a tout enregistré. Nous sommes
ensuite allés à New York pour mixer l'album dans le
studio Avatar.
Parlez-nous
des influences qui se retrouvent sur cet album. Qu'elles soient
musicales, littéraires ou qu'il s'agisse simplement d'expériences
personnelles !
Alex:
En fait, on a tendance à se retrouver pour jouer de la
musique, écouter des disques et discuter de ce qu'on
écoute, de ce qu'on lit en ce moment et tout cela va
influencer la façon de jouer comme d'écrire. C'est
vraiment très varié ! Par exemple, on a écouté
Joe Meek, dans sa phase de production expérimentale,
phase qui a quelque chose d'attirant. Il s'agit en fait de musique
pop extrême. Pour son époque c'était l'aventure,
il utilisait des versions basiques de synthétiseurs et
des sons que personne n'avait pas encore entendu. Il a tout
enregistré dans sa maison, située à Holloway
road, et il a construit des choses et les a utilisées
comme il voulait. |
|
Vous
avez vendu trois millions d'albums très rapidement ! Vous
avez gagné un Ivor Novello Award au Royaume-Uni, un MTV Award
aux Etats-Unis, un Brit au Royaume-Uni et de nombreux autres prix
en France et dans le monde. Quel effet cela a-t-il sur vous, en
tant que groupe et comme compositeur lorsqu'il s'agit de tout recommencer
?
Alex: C'est vrai que beaucoup de choses, dont certaines inimaginables,
se sont passées depuis cet album. Mais nous n'avons pas écrit
ces chansons dans le but de gagner des récompenses ou d'êtres
acclamés. Nous les avons écrites parce que c'était
amusant de le faire avec des amis et nous avons gardé cette
approche. En fait c'est plus simple que ce que l'on pense ! Nous
écrivons nos textes de la même manière que la
première fois ! Ce qui ne date pas de si longtemps ! Ca fait
environ deux ans que nous avons écrit ces titres.
Il
n'y a donc pas de pression de la part des fans ?
Alex:
Il y en a toujours ! Mais elle ne vient pas de l'extérieur.
Si nous essayons de répondre à l'attente de tout le
monde le résultat est catastrophique. C'est-à-dire
qu'on risquerait de se répéter, de produire une pâle
copie du premier album. En fait, nous nous mettions nous-mêmes
la pression puisque nous voulions faire du mieux possible. Il y
a des moments où nous avons travaillé vraiment très
dur et certains jours nous avions l'impression de perdre la tête
à force de jouer encore et encore la même chose. Mais
c'était déjà comme ça la première
fois ! On se met peut-être beaucoup de pression ! ? Quelquefois
même de trop, mais ça marche !
Savez-vous
combien de titres comportera l'album ?
Suite
|