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La guerre n'est pas un rêve que vous aimez connaître, en même temps c'est quelque chose, quand on regarde l'histoire, qui est presque normal. Ce qu'apporte l'exil et le conflit, c'est qu'on s'aperçoit du meilleur et du pire de l'être humain. J'étais sur une île de l'Adriatique au moment du début des hostilités, je venais d'avoir 40 ans et j'avais décidé de souffler et ne plus penser à la musique. En vacances éternelles dans un endroit paradisiaque. Avec les événements j'ai du recommencer au début, encore une fois, comme à 17 ans. Peut être que sans la guerre personne n'aurait connu mes chansons en dehors de mon tout petit pays mais en même temps peut être que j'aurais été heureux comme ça. On ne peut pas savoir…

Dans votre configuration scénique vous êtes passés de 150 à 50 musiciens, pourquoi ?
Nous sommes autour de 45 maintenant, en fait j'ai voulu virer beaucoup d'instruments classiques qui étaient trop bien accordés pour ma musique (rire). Je désirais un mélange entre le classique et le traditionnel mais sans jamais remplir une obligation de " bien jouer ".

Qu'est ce qu'apporte la polyphonie ou les chœurs à vos compositions ?
J'aime bien travailler avec les voix, spécialement avec les chanteurs masculins.

Mélanger la tradition à des riffs de guitare électrique, c'est un peu la façon de voir l'avenir en ex-Yougoslavie. Un mélange de ce qui a été fait et de ce qui doit être fait ?
Je ne vais pas vous répondre d'une manière très raffinée comme vous me le demandez. Je ne veux pas rentrer dans ces choses philosophiques, pour moi, ma musique est très spontanée. Un jour avec du beurre sur du pain, le lendemain elle sera nature. Je ne veux pas mettre des choses compliquées sur ce que je fais.

Les professionnels de la musique vous ont taxé de faire une musique empesée et alourdie d'effets, comme si votre succès populaire ne pouvait pas rimer avec beauté musicale ?
Je n'ai pas d'obligation à leur rendre. Je ne suis pas une pop-star ni un compétiteur sur la vente de disques, je suis simplement un compositeur qui intéresse certaines personnes et qui en rebute d'autres dans certains circuits officiels. Et alors ? Effectivement faire de la musique est un métier pour moi mais je n'ai plus l'obligation d'avoir un succès d'estime. J'aime savoir que 100 000 personnes en France achètent mes disques et les aiment. Que la critique, elle, semble offusquée par ma manière de faire m'est égal.

Tout de même, est ce que vous n'auriez pas été plus heureux à l'époque de la Renaissance ?
Dans la façon de pensée de l'époque cela aurait pu être intéressant effectivement. J'aime toutefois ce qui se joue, humainement, aujourd'hui.

Vous êtes passés de bars à strip-tease dans votre jeunesse à des théâtre immenses pour jouer votre musique dorénavant, qu'est ce qui différencie les deux publics ?

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