Zicline


Jeux

 



Essentiellement à cause du fait que produire un album en Belgique quand on n'est pas connu te donne le droit d'avoir un ingénieur du son ridicule dans un studio trop petit. Surtout, on ne voulait pas avoir de contrainte de temps tout en essayant d'apprendre le travail de production. Le faire par toi même, te fait jouer un jeu dangereux et casse gueule, mais tu peux inscrire ton disque dans ton quotidien. Travailler le week-end, le soir, en faire un carnet de bord sans avoir trois jours de studio payés où il faut speeder comme des malades et où à la fin tu n'es pas content du résultat. On ne voulait pas enregistrer sur commande.

Certains titres comme The fog ou The ship on the sea semblent plus expérimentaux, dans la lignée de Radiohead ?
C'est plus une direction pour aller chercher ce que l'on a de particulier. Laisser le côté aventureux du groupe s'exprimer. A force de cumuler les morceaux pop on avait peur de faire un disque avec la même recette d'écriture tout du long. Ces chansons sont nées d'une volonté de composer différemment. Tu as toujours peur de tourner en rond.

Votre musique très pop a-t-elle été influencée par des gens comme Brendan Benson ou Mercury Rev ?
Mercury Rev effectivement. Cat Power, Calexico, Noir Désir… aussi

Ce sont des groupes qui vont plus loin que la simple chanson ?
Ce sont des groupes qui n'oublient pas qu'il faut une bonne chanson à la base. Pour ça ce sont de vrais modèles.

Vous êtes tout de même plus pop américaine qu'anglaise ?
Oui. Dans la recherche du son et de la production on serait plutôt tourné vers ce côté outre-Atlantique de la pop music.

Justement,, n'avez vous pas peur que le fait de dire que vous faites de la pop-music soit immédiatement réducteur ?
Non car on peut la faire bouger, la déstructurer, la rendre atypique. Pour moi la pop c'est juste une chanson au départ que tu peux chanter avec une guitare folk dans ta chambre. Le truc est de dépasser cette base avec l'expérimentation et la production.

Comment s'est déroulé le choix des singles ?
Autant en studio nous gardons notre indépendance artistique, autant pour ce genre de choses nous essayons de voir ça avec la maison de disques. On essaie de mettre en avant nos titres chéris forcément, mais c'est un travail de concertation.

Flavor, une des chansons, était-ce le plaisir d'enregistrer une chanson plus rock ?
Oui ! Celle là on aimerait bien qu'elle sorte en single

Vous devenez connus, vous faites beaucoup de dates, notamment le festival Aden à Paris. Comment se passe la transformation du passage d'une chambre d'adolescent où vous avez composé l'album à des sets publics avec des groupes comme Venus ou An Pierle ?
De la richesse. Tout ce qu'on composait dans notre chambre c'était pour s'évader. Tu fais de la musique pour te libérer de ton univers où tu sembles prisonnier et finalement maintenant on nous le permet en vrai ! C'est exceptionnel et agréable, cela te donne du crédit personnel, de l'enrichissement sur toi-même. Ce qui est bizarre c'est que le terreau du premier album c'est l'ennui, c'était pour remplir des moments vides. Maintenant avec notre petit succès nous n'avons plus l'occasion de ressentir cette impression. Quand on essaie de composer un morceau actuellement on n'en a pas forcément envie, je crois que cela nécessite quelques mois de spleen, de moments à ne rien faire…

Malgré votre nom, on dirait que vous revendiquez par la pochette et les photos votre appartenance au plat pays ?

Suite

 


Retour au Sommaire - Menu
© Copyright 2004 ZICLINE