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Il
était une fois un groupe qui s'était formé,
puis déformé pour enfin se reformer dans la plus pure
tradition des familles recomposées du nouveau millénaire.
Comme dans chaque séparation, tout ne se passe pas parfaitement,
il faut du temps, de l'engagement pour affirmer vouloir aimer à
nouveau, un jour prochain. En musique c'est identique. Après
le déluge : le beau temps. Voici donc La Tête En Arrière
et voilà donc le nouveau " Lucky " Luke avec son
leader charismatique : Thomas Boulard.
Contrairement
à la logique, votre second album semble plus immature que
le précédent ?
C'est ce que je voulais faire parce que pour moi la maturité
est une sorte d'insulte artistique.
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L'album
est plus épuré, plus campé sur ses pattes
?
On a essayé de ne pas mettre trop de temps pour l'enregistrer,
de faire ça assez rapidement, ne pas changer les arrangements
trouvés au départ, en allant plus droit que
sur le premier album. C'est ce qui nous permettait de retrouver
un coté plus instinctif et naturel.
Faire
le lien entre les guitares et les textes en français
c'est une marque de fabrique dont vous êtes peu nombreux
à savoir exploiter la richesse ?
J'ai l'impression que nous sommes de plus en plus à
savoir le faire, des gens comme Déportivo écrivent
vachement bien.
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Justement,
avec Déportivo, vous semblez vous tirer un peu la bourre
?
J'ai écouté leur démo il y a déjà
un petit moment et on est tombé raide dingue avec les gars
du label. Depuis on s'est retrouvé sur la même longueur
d'onde artistique et amicale.
Avoir
choisi comme titre : La tête en Arrière, c'était
parce que vous étiez passés très près
du coup de guillotine ?
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Le titre
de l'album est une phrase qui n'a pas été pensée.
C'est sorti comme ça pour la chanson Soledad, je trouvais
qu'elle était révélatrice, symptomatique
de la manière dont j'ai fait le disque. Il y avait
un regard plus serein sur ce que l'on est vraiment, sur le
passé, sur le pourquoi de la musique. Le fait de mettre
la tête en arrière c'est avoir une attitude un
peu frondeuse, un coté défi envers les autres
et la vie.
Beaucoup
de vos chansons sont engagées ?
Je n'entre pas dans le terme 'engagé' de manière
générale, c'est à dire qu'il n'y a pas
d'engagement très précis. J'accepte le fait
d'être engagé dans un humanisme modéré,
un humanisme du troisième millénaire, en essayant
d'embrasser ce nouveau siècle avec conscience pour
ne pas sombrer dans le nihilisme qui est finalement très
proche de ce qu'ont pu vivre les chrétiens avec l'an
Mil. Pour moi c'est pareil. Le militantisme que j'emploie
essaie de donner du courage aux autres. C'est ça qui
me paraît important.
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Est
ce que c'est parce que vous n'épargnez personne que cet album
a rencontré la reconnaissance avec le public ?
Suite
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