Venez-vous
d'une famille de musiciens ?
Non pas réellement, mais j'ai été élevée
dans la musique. Jazz, pop, rock et nous allions souvent voir les
comédies musicales à Broadway. Tout le répertoire
des grands classiques de Gershwin à Cole Porter faisaient
partie de mon environnement familial.
Votre
arrivée en Angleterre ?
Je voulais faire un break après mes cinq années
d'université. J'étais totalement crevée
car je n'avais jamais stoppé d'étudier puisqu'entre
mes périodes de cours, je me rendais chaque année
durant les vacances dans un collège pour encore étudier.
Je n'avais jamais appris la musique et je me destinais à
la littérature. Aussi ai-je décidé de
l'étudier en Angleterre avant de retourner chez moi.
Mais le plus grand changement fut ma rencontre avec Jim. Je
suis tombée amoureuse et ma vie a changé.
Pensiez-vous
être chanteuse ?
|
|
Ma décision
n'était pas réellement active car tout s'est imposé
à moi ! On m'a proposé un contrat et le bouche à
oreille a fonctionné très vite de façon positive.
Je ne pensais même pas faire carrière dans la musique.
Pourtant, j'y étais préparée, j'avais déjà
tellement écouté de musique dans ma jeunesse que mon
répertoire était déjà dessiné.
Pour moi, c'était normal d'être sur scène alors
que je n'avais pas ces tendances "look at me".
Auparavant, je chantais toujours de façon intimiste, pour
ma famille, des amis ou pour ma sur lorsqu'elle était
malade.
Je cherche toujours à donner de la joie, à "guérir",
à soulager même si je ne me prend pas pour une infirmière
et que je sais que tout cela est relatif. J'ai toujours voulu raconter
des histoires et aujourd'hui je le fais à travers ma musique.
J'ai étudié la littérature et la musique n'est
qu'un moyen de communiquer, de raconter encore et encore.
|
Donc
pas de regrets d'avoir stoppé vos études ?
Non pas du tout ! La musique était déjà
présente dans mes oreilles. Bien sûr, j'ai beaucoup
travaillé mais tout cela a toujours été
naturel pour moi. Il y a un véritable lien affectif
entre le texte et moi.
Vous
vivez en Angleterre mais vous sentez-vous encore américaine
?
Oui car je vis encore souvent aux USA dans ma famille. Les
voyages m'ont appris tellement de choses, que je me sens une
américaine qui est en dehors de son pays et qui voit
tellement de choses.
Vous
sentez-vous concernée par les élections ?
|
Oui et je vais
voter. Comme tout le monde, j'ai peur pour mon pays. Je fais partie
du monde et les voyages m'autorisent à voir plus clair que
les américains qui restent au pays. J'ai l'occasion de ramener
chez moi des idées de l'étranger, d'expliquer que
le monde n'est pas contre les américains. Mais je suis fier
aussi de représenter mon pays à l'étranger,
de prouver que je ne suis pas le stéréotype parfait
de l'américaine, ni un clone de Bush et que je peux être
ouverte aux autres idées.
Vous
semblez pouvoir tout chanter mais existe t-il une musique que vous
ne risquez pas d'interpréter ?
Suite
|