Interview
réalisée le 17 octobre.
Nous voilà attablés dans un restaurant italien,
on commande deux cafés et on attaque
Que signifie
Mantis, titre de ton dernier album ?
C'est
le nom d'un responsable artistique, chef de projet chez Blue Note
à New York. C'est surtout un ami et un homme très
généreux, très présent pour les musiciens
européens que nous sommes, lorsque nous allons aux Etats-Unis.
C'est aussi quelqu'un qui a un passé très romanesque.
C'est une personne de Blue Note à New York ! Je lui ai
dédié un morceau, puis ce disque.
Ce
disque est-il plus personnel que les précédents
?
Oui,
puisque c'est moi qui l'ai composé, alors que les
autres étaient des collaborations. Il y a plus de
moi dans ce disque, c'est évident.
Comment
s'est opéré le choix des musiciens ?
J'avais envie de faire un groupe avec un guitariste;
au début je voulais inviter Pat Metheny, mais sa
venue coûtait une fortune. J'ai donc décidé
de monter le groupe avec Manu Codjia qui s'est révélé
incroyable.
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Je l'avais
rencontré au festival de la Défense où il
avait d'ailleurs été lauréat du concours.
Philippe Garcia, le batteur, avait remplacé celui de mon
quartet précédent, Marc Erbetta. C'est un batteur
que j'aime beaucoup, il est très polyvalent, très
inventif. Quant au contrebassiste, Michel Benita, je l'ai rencontré
à la Cigale à Paris, où il était venu
me voir en concert. Nous avons discuté ensemble, il venait
d'enregistrer un disque de drum and bass avec Philippe Garcia
justement et ça fonctionnait bien
Mais
le disque n'est pas encore sorti.
Ta
musique est plus incisive, plus contrastée en un
mot plus violente ?
Oui,
elle est plus violente du fait de la guitare, je l'ai choisie
pour avoir un clin d'il par rapport au rock, à
mes années rock, enfin je pense à Hendrix
et à d'autres gens. Le groupe s'appelle Ladyland
quartet en référence à Hendrix.
Le
son est plus clair, plus fouillé
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C'est peut-être
que l'ingénieur du son a progressé (rires), mais
je n'en suis pas responsable, même si je lui donne quelques
indications : là, je voudrais plus de basses
après
c'est vraiment lui qui se débrouille. Il me fait écouter
et je lui dis ok ou non. Il y a des morceaux que j'ai refaits
deux ou trois fois, mais le son me plaît beaucoup.
Comment
as-tu écrit les morceaux, est-ce un projet de longue haleine
ou un travail qui s'est fait dans la foulée, rapidement
?
Suite.
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