Lorsque l'on parle du blues, il est courant d'omettre les harmonicistes,
notre attention reste focalisée soit par le chant soit
par la dextérité du guitariste qui tous 2 nous touchent
d'une manière immédiate.
Mais que serait le blues sans Junior Wells et son harmonica magique?,
le Midnight rambler des Stones sans ce solo magnifique de Jagger
?. On pourrait multiplier les exemples à l'envie.
Nous voici en compagnie de Charlie Musselwhite qui fait parti
des vrais bluesmen de cette génération charnière
(imaginez ce jeunot de 54 ans) qui a connu les plus grands: Johnny
Burnette (le roi du rockabilly) et Holwin' Wolf et qui est encore
dans la fleur de l'âge.
Continental drifter est la synthèse des influences musicales
du moment de Charlie. Son album est d'ailleurs construit comme
un livre avec 3 sections: the band session, the solo session et
the cuban session qui nous propulsent dans un univers éloigné
du blues du Delta mais dont le mélange est tellement réussi
qu'on ne boude pas son plaisir une seconde.
Sans bavure.
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