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Festival Artefacts, 18 au 20/05/2002, Hall Rhénus de Strasbourg.

Le Festival des Artefacts 2002 a eu lieu les 18, 19 et 20 mai au Hall Rhénus de Strasbourg. Comme je me fais vieille, j’ai décidé d’aller uniquement aux concerts du samedi, au programme : Indochine, Mass Hysteria, Tarmac, Dionysos, In Vivo, Blue Spirits.

Je ne vais parler que des concerts qui m’ont franchement inspirés, même s’ils étaient tous bons.

Tout d’abord Dionysos, un groupe de scène qui sait chauffer une salle. Dès les premiers accords, ça a pulsé fort. Les valentinois ont présenté des chansons pop pleines d'humour et de bonne humeur. Le groupe tout entier bondissait dans tous les sens sur la scène en rythme, on aurait dit des grenouilles dopées à je ne sais quel produit.
Ils sont comiques rien que par l’aspect, un duo de chanteurs un peu petits (en taille) à côté d’un géant (dans tous les sens du terme) à la basse.
Le chanteur, Mathias, un peu fou fou dans son genre, nous a donné un cours de gymnastique et a finalement bondi dans la foule à la fin du concert.
Egalement des moments plus doux, avec le violon de la chanteuse, qui a elle aussi beaucoup d’énergie et de talent à revendre. En tout cas, un bon groupe de scène du rock français.
A écouter, leur dernier album Western sous la neige.

Tarmac est composé de deux des quatre membres de Louise Attaque : Gaétan et Arnaud. Leur album, L’atelier est sorti depuis l’année dernière et pourtant je ne l’avais encore jamais écouté. Pourquoi me direz vous ? Tout simplement parce que je craignais un remake de Léa, qui est un très bon album soit dit en passant, mais qui commençait sérieusement à me lasser par ses passages incessants à la radio.
Je m’attendais donc à un concert dans l’esprit de Louise Attaque; en réalité le registre étant plutôt différent, ce fut carrément très zen et je dois avouer que je fus agréablement surprise de leur nouveau style.
Concert agréable grâce aux mélodies variées et aux différents instruments employés, guitare, violon, mandoline, trompette, percus, piano Rhodes et de la mélodica ( on m’a dit que ça s’appelait comme ça mais moi j’y connais rien ).Vraiment sympa de les redécouvrir sous un jour nouveau. Du coup, j’ai hate de les revoir si l’occasion se présente !

Indochine, concert principal de la journée, et on sentait bien que le public était là en majorité pour eux.
Excellente ambiance mais c’était un pari gagné d’avance puisque tous les gens connaissaient les refrains de leurs vieilles chansons par cœur. Pari gagné également pour leur nouvel album Paradize puisque même s’il n’est encore pas dans mon armoire à CD, j’ai l’impression que ça ne saurait tarder. Début de concert un peu mystique, on s’attendait à voir Elvis ressuscité apparaître ! Et puis ambiance sensuelle avec le grand écran à l’arrière qui passait des images tendance érotique, ça m’a vraiment inspirée ( !). Avec des titres comme Tes yeux noirs , L’Aventurier, etc… j’avais l’impression de me retrouver à une de ces soirées où on se passe des tubes des années 80, ambiance assurée donc, où tout le monde danse et s’éclate en chantant. Bien sûr j’ai déjà mon billet pour le concert prévu à Mulhouse en décembre, comme quoi, on ne s’en lasse pas !

Seul bémol, le discours un peu « space » de Nicola. Difficile de critiquer un chanteur que j’adore justement parce qu’il incarne l’esprit d’Indochine mais je dois quand même dire que certaines choses m’ont gêné. Je ne suis pas une fan de Céline Dion, pas plus que de Star Academy, bien au contraire mais j’ai trouvé un peu prétentieux de sa part de nous dire ce qui est de la bonne musique ou pas, qui représente le bon rock français ou non. C’est un peu prendre de haut les gens qui achètent ses albums.

Même si beaucoup de groupes sont « commerciaux », ça ne fait pas d’eux des artistes médiocres. On peut refuser le système, mais je pense qu’Indochine a bénéficié et bénéficie encore plus ou moins de celui-ci. S’ils peuvent vendre des albums aussi facilement, c’est d’une part parce que l’album est bon, mais aussi parce que grâce à leurs références passées, les portes (des radios notamment ) s’ouvrent plus facilement qu’à un artiste inconnu qui aura autant, sinon plus de talent. En tout cas, en tant que public, je n’aime pas trop qu’on cherche à me dicter ou influencer mes goûts musicaux.
Et même si ce n’est pas leur faute, J’ai demandé à la lune est bien une chanson « commerciale », donc il ne faut pas cracher dans la soupe !

Voilà, concernant Mass Hystéria j’ai un peu honte car j’ai écouté le concert de loin. Je me trouve trop vieille pour aller sauter sauvagement dans une foule en délire et suante, donc à la place j’ai jouée au baby foot, sport très physique et très prenant. Et tout était prévu aux Artefacts, pour les fainéants dans mon genre : une vingtaine de canapés à l’espace rencontres, des baby-foot, une expo artistique, et bien sûr un coin restauration pour manger des bonnes tartes flambées bien de chez nous.

Dernier point, un petit groupe qui commence Blue Spirit, avec une chanteuse qui a une voix à la Alanis Morissette Du talent donc, même si les textes et la basse restent à améliorer, je pense que ça valait la peine de le mentionner.

Géraldine

 


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