Audioslave, 11/06/2003, Zénith de Paris.
En ce (superbe) soir de 11 juin, quelque chose
d'énorme nous attend au Zénith de Paris, quelque
chose qui promet, mais nous ne le savons pas encore !
Après avoir récupéré
ma place, il est l'heure de partir en croisade contre les grèves
des transports, pour se diriger vers la porte de Pantin (où
j'ai attendu pendant près de deux heures mon cher collégue
venu m'épauler pour ce concert). Heureusement le soleil
est au rendez-vous.
Une fois le traditionnel mais néanmoins
efficace McDo englouti (mais pas digéré), nous nous
dirigeons vers un Zénith que nous allons découvrir
dans une nudité partielle : le public l'a visiblement délaissé,
au profit des Queens of the Stone Age (Elysée Montmartre)
ou plus vraisemblablement pour Metallica, qui visite 3 salles
Parisiennes le même jour. Cela ne gêne en rien les
Wunjo, venus assurer la première partie, et qui n'étaient
pas prévus à la base. Autant vous dire que ma surprise
n'a d'égale que ma joie !
Leur show est puissant, très hardcore,
énergique et efficace : en clair, il ne faut pas avoir
peur du métal dans toute sa splendeur. Il est placé
sous le signe du nouvel album, Extralucide : se succédent
ainsi, pendant une demi-heure des titres comme La firme, Maskarade,
A contre-courant ou encore un Nouveau départ.
S'en suivent les traditionelles 45 minutes de
flottement, toujours aussi énervantes, durant lesquelles
certains sont censés arranger la scène, à
ce qu'on m'a dit. Très sérieusement, il y a juste
un type qui passe une fois toutes les 5-10 minutes, voir si tout
est bien en place.
Enfin les lumières s'éteignent et
le show tant attendu commence... sur les chapeaux de roues !
Tom Morello, Chris Cornell and Cie déboulent
sur scène. La salle, qui entre temps s'est miraculeusement
remplie (c'est pas non plus le nirvana), exulte ! Attention les
oreilles, c'est parti pour environ une heure et demie de show.
Niveau mise en scène, c'est pas ça, mais ce n'est
pas important, comparé à la prestation d'Audioslave
: purement magique. Comme vous pouvez vous en douter, l'album
(unique) est joué dans son intégralité, mais
ce n'est pas tout ! Car après un début de concert
énergique et un mi-concert dominé par l'alternance
entre puissance (on saute partout) et mélodie (ballades),
le groupe attaque une troisième partie tout simplement
prodigieuse : un titre inédit, qui promet d'ailleurs, ainsi
que quelques reprises bien sympathiques, dont une des Whites Stripes
: Seven nation army.
Ce concert incroyable, ponctué par ci par
là des trips guitaro-gargantuesques du King Morello et
des remerciements émoustillés d'un Cornell sous
le charme, se termine comme il a commencé : en trombes,
avec leur premier single Cochise qui, malgré le fait que
la sono a sauté temporairement, se compose de deux parties
: l'intro (pré-" sautage " de plombs) et le reste
de la chanson, qui clôture un concert en fanfare qui restera
dans les mémoires.
A la sortie, on croise la masse des privilégiés
venus voir Metallica au Trabendo qui se ruent dans la petite salle
à côté. On leur souhaite de passer une aussi
bonne soirée que nous.
Xavier.
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