Patrick Bruel, 17/06/2003, Galaxie Amnéville.
Si peu et malgré tout, autant. C'est un
peu de cette façon qu'il serait "trop" facile
de qualifier la discographie de Patrick Bruel. Seulement cinq
albums, et une notoriété à faire pâlir
les plus grands artistes français. De plus, sa dernière
création n'est rien d'autre qu'une série de reprises
de morceaux ayant pour la plupart une soixantaine d'années
(donc sans droits à payer aux auteurs/compositeurs). Il
se permet de reprendre Charles Trenet ou Maurice Chevalier, lui
qui a débuté sa carrière en 1984 avec "marre
de cette nana là". Celui qui faisait hurler les midinettes
"Patriiiiiiick!!!". Non seulement il se le permet, mais
surtout le résultat est là.
Et lorsqu'il se présente au public du galaxie
d'Amnéville, au beau milieu des spectateurs, alors qu'il
n'a pas encore ouvert la bouche, c'est déjà un grand
moment. Accueilli par un tonnerre d'applaudissements, il traverse
la salle dans une rare ferveur. Le public est debout sur les chaises
pour essayer de l'apercevoir et certains tenteront vainement de
l'approcher d'encore plus près.
En costume et veston, les cheveux plaqués
en arrière, un micro des années 30 collé
sur le visage, il ouvre le bal. Au centre de cette scène
transformée en vieux Paris, il est face à ses fans.
Trois, voir quatre générations sont présentes
pour se rappeler "Ménilmontant", "Comme
de bien entendu" ou encore "Que reste t il de nos amours".
Il s'installe sur un banc, décontracté,
puis s'avance au bord de la scène et s'assoit, les pieds
dans le vide, comme pour être encore plus près de
son assemblée. Puis il continue avec "On n'a pas tous
les jours vingt ans" en invitant les spectateurs à
se lever et à danser dans les allées. C'est jusque
dans les coursives de la salle que certains s'enlaceront. Son
"nouveau" répertoire s'égraine lascivement,
sous une lumière orangée parfois presque blafarde.
Tiens, des briquets s'allument aux quatre coins
de la salle, un temps mort, un cri déchire le calme, "Patriiiiiiick
!!!", la Bruelmania est toujours là.
Christopher.
Cliquez sur les photos pour les
agrandir.
|