Daniel Darc, 04/06/2004, le Grand Mix (Lille).
Il y a un traité, une alliance qui s'effectue
à l'apparition de Daniel Darc sur scène. Immédiatement
on rentre dans le dark comme on pourrait rentrer en religion.
Vers le versant ombragé des hommes. Ce n'est pas en reprenant
essentiellement son dernier album Crève cur que l'on
pourrait prétendre le contraire.
Magnifique ange maléfique, il exploite
sa détresse, ses failles, ses manipulations ésotériques
sur scène. Son public n'aime pas " le bien "
car il montre la sagesse de la société malade de
conformisme, les gens aiment Daniel pour sa présence de
vipère, son phrasé chaotique, sa vie border-line
et son retour maléfique.
Dans sa panoplie noirâtre il ressemble à
chacun de ce que nous ne serons jamais mais que nous aurions tant
aimé être. Méchant, intelligent, il se souvient,
il se rappelle, frisant l'hallucinant. Sorcier destructeur d'âmes.
La main au cur, il prophétise une
période urbaine faites de pierres et de bitumes, de caniveaux
et d'alcool non distillé, loin d'être inutile et
hors d'usage Daniel Darc doit et mérite souffrance et allégeance
à sa bannière.
Pierre.
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