Dour Festival 2005.
Vendredi 15 juillet.
Cette deuxième journée du Dour festival
s'annonce déjà bien lourde, à l'image du
soleil qui nous accable. A nouveau, ce sont de jeunes groupes,
belges pour la plupart, qui ouvrent le bal. On retiendra les performances
de Skitsoy, Love is love, Adam Stokes mais aussi (et surtout)
celle de Bacon Caravan Creek et son électro-rock aussi
efficace qu'agréable.
Les choses sérieuses commencent quand Lofofora
pénètre sur la Last Arena avec son " Une seule
race, plusieurs couleurs " désormais classique, réveillant
copieusement un public fraîchement levé. Nouvel album
oblige, les nouveaux titres sont de la partie, mais les anciens
comme " Autopilot " et " Le fond et la forme "
résonnent comme des hymnes.
Après un petit détour par le Dance
Hall pour voir The Experimental Tropic Blues Band, on part
sur la Popbitch Tent pour écouter Resistance. Pas tellement
convaincus, on retourne sur la Last Arena où Unsane achève
son public avec son set hyper brutal.
Puis c'est au tour de Entombed de faire
son entrée sur scène. Aussi puissant en live que
sur album, il y avait vraiment de quoi prendre son pied en les
écoutant. Un moment intense où l'agressivité
fût le maître mot. Malheureusement, comme tout bon
concert ça passe trop vite.
Pas le temps de traîner car Devendra
Banhart et son rock folk tout droit sorti des seventies commence
déjà sur la scène à côté.
Pour le plus grand plaisir de tous les rescapés de l'époque
hippie, Devendra Banhart a fait de Dour un nouveau Woodstock.
Après une pause casse-croûte bien
méritée, on revient voir Fantomas ou comment
oser ce que personne n'a jamais osé faire. Mike Patton
a rassemblé une foule considérable. Avec un set
plus cacophonique que musical.
Peu captivés par Mike et ses sbires, nous rejoignons la
Last Arena où se produit un groupe bien atypique : Laibach.
Mélangeant une ambiance dark médiévale et
le rigorisme du Troisième Reich, cette électro "
totalitaire " brille autant par son originalité que
par sa mise en scène : un chanteur en costume d'époque
et deux blondes germaniques à la ressemblance frappante,
suivant une chorégraphie tout aussi percutante.
A peine a-t-on le temps de changer de décor,
qu'Anthrax fait son apparition. Balançant son heavy
métal vieille école, Anthrax acène ses riffs
de guitare enragés pour le plus grand plaisir des fans
de la première heure ainsi que des novices. Le groupe,
visiblement très heureux d'être là, a fait
partager son enthousiasme au public : une prestation mémorable
qui n'était à rater sous aucun prétexte.
De quoi finir cette journée bien remplie sur une bonne
note !
Suite
|