Festival des
Eurockéennes : 1, 2 et 3 juillet 2005.
Vendredi 01.07.2005.
Kaizers Orchestra, Chapiteau,17H30.
Avouez que rien que leur nom pique déjà
votre curiosité. alors si je vous dis que ces scandinaves
là font du rock où se greffent pop, folk et indus
Après avoir rencontré un phénoménal
succès en Norvège (leur pays d'origine), avec un
album sorti en 2001, les Kaizers envahissent l'Europe et font
la tournée des festivals.
Premier show sur la grande scène. C'est face à un
public trépidant à peine craché par les bus
sur le site que le groupe donne le ton !
Guitares, contrebasse, batterie et orgue s'élancent
dans un rock hétéroclite bourré d'énergie
où se mêlent des thèmes tziganes et des mélodies
pop
tantôt jazzy, tantôt punk mais toujours
en patois local !
Rapidement l'ambiance sur scène et dans le public monte,
d'ailleurs on ne sait plus très bien qui sont les plus
excités.
Ca chauffe, ça chauffe ! Surtout quand le combo accélère
son tempo jusqu'à rappeler l'orchestre d'Emir Kusturica
dans les guignols.
Leur objectif avoué est clair : mettre le public à
plat avant les Queens Of The Stonz Age. Et ils se donnent du mal
pour ça, chacun vient frapper en rythme de gros bidons
en ferraille avec des sortes de massues, tandis qu'un drôle
caché derrière un masque à gaz d'époque,
arrache des mélodies sur un orgue tout droit sorti du salon
d'Amélie Poulain.
Le public suit les Kaizers fous en tapant des mains et en chantant
" la, la, la " : surréaliste ! Le résultat
est détonnant et la foule survoltée.
Au bout d'une heure le leader demande combien
de temps il lui reste avant qu'on ne le foute dehors et repart
aussitôt dans un morceau qu'on aurait pu baptiser "
les manouches s'en vont en guerre" ! C'est sur cette marche
militaire rock qu'on se dit qu'après la Norvège
l 'invasion des Kaizers est lancée ! !
Bloc Party, Chapiteau,18H40.
Après la sortie du brillant 1er album des
Strokes, il faut avouer une certaine envolée des quatuor
rock tout droit ressortis des tiroirs des maisons de disques,
les groupes s'étant entassés pendant le creux de
la vague du rock au moment où les autres courants musicaux
régnaient en maître. Il suffisait de trouver des
noms de scène, qui finiront la plus part en " The
" ( Rapture, Thrills et autres Killers
), ils
ne demandaient qu'à se dévoiler !!
A l'image de cette niéme groupe rock, Bloc
Party fait bonne figure grâce à sa fougue et à
ses chansons énergiques qui ne manquent pas de nous faire
tortiller du bassin. Le CD dans la voiture depuis quelques semaines,
je m'imaginais bien le groupe looké à la Cure et
bien non ! Ce sont quatre très jeunes artistes qui arrivent
sur scène et le chanteur n'a pas franchement la tête
de Robert Smith !
Leurs tubes font sauter le public du chapiteau
et on se plait à se lâcher sur les rythmiques sauvages
et les mélodies accrocheuses qu'on n'oubliera pas de si
tôt. Un concert plutôt propre et certainement l'un
des plus frais et vivifiant du week end !
Le programme est chargé cette année
aux Eurocks (71 concerts sur les 3 jours
) et Queens Of The
Stone Age démarre déjà sur la grande scène.
Queens Of The Stone Age, Grande Scène,
19H30.
On se rappelle le 3ème et excellent album
des QOFSA, Songs for the Deaf , sorti en 2002 qui avait envahi
les ondes radios. On est loin de cerner l'identité précise
du groupe et la nature exacte de ses chansons. D'ailleurs les
disquaires ne réfléchissent pas plus loin et le
range directement rayon " Métal ".Mouaih
QOTSA arrive avec un 4ème et nouvel album
et ont sur scène la ferme intention de confirmer pour certains
ou révéler pour d'autres toute leur puissance mais
aussi leurs chansons teintées d'une troublante fragilité.
Les guitares rageuses se mêlent aux mélodies mélancoliques
qui ne cessent de nous éblouir par leur grâce. Les
chansons et la voix de Josh Homme se dévoilent peu à
peu et se terminent dans un feu d'artifice sonore. Le public est
enchanté et ira certainement encore plus fréquenter
les rayons métal chez leur disquaire préféré
!
Chemical Brothers, Grande Scène, 00H40.
La discographie de Tom Rowlands et Ed Simons,
les deux amis fondateurs du groupe électro le plus excitant
de ces dernières années, commence à être
longue : 6 albums et toujours cette recette efficace de mélange
éléctro-rock. C'est aussi la 3ème fois que
les Chemical Brothers se rendent aux Eurockéeenes, des
habitués presque
Tout le public arrive devant la
grande scène, impatient et déjà excité
à l'idée de danser sauvagement sur les bombes musicales
que sont les tubes déchaînés des Chemical.
Ces derniers ne se font pas tellement attendre et commencent leur
show derrière les platines. Chansons convaincantes à
l'appui, à l'image de leur dernier opus ils sont prêts
à pousser le bouton ! On pourra leur reprocher des enchaînements
trop rapides et une mise en valeur peu évidente de leurs
plus grands succès mais l'ambiance est vraiment exceptionnelle.
Les basses font trembler la presqu'île, les beats ravageurs
font sauter tout le monde, même le bon vieux festivalier
en manque de rock tape du pied, mission réussie donc.
Suite.
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