Hellacopters et Datsuns, 09/12/2002, le Trabendo
Paris.
Il faut vraiment être un peu dérangé
pour oser sortir et se geler dès un lundi soir, mais là,
no problèmo, cela en valait vraiment la peine d'affronter
la bise de cette fin d'automne glacial.
Je l'avoue, javais une petite appréhension
pour ce genre de nouveau groupe rocknroll que quelques
journaux nous balancent depuis deux ans, dans la série
les Strokes, les Whites Stripes, les Black Rebel Mortocycle Club,
les Vines (plus mauvais concert vu en cette année). Mais
en ce qui concerne les Datsuns, cela la bien fait, pas de
chichi inutile ni de fleuritures, retour fin des 60s début
70s avec du bon vrai rock dont on aurait pu croire que la
recette avait été perdue. Je suis certain que dans
leur Nouvelle Zélande natale, juste après un match
de rugby et la tonte des moutons, les parents de nos chères
têtes blondes devaient leur mettre avant de se coucher non
pas un suppôt et au lit, mais les vynils des Stooges, des
Mc5 et aussi des Led Zep et bien sur des AC/DC. Rien à
redire du 100 % efficace.
Ensuite pour mieux réchauffer le public
arrivé en retard, rien de tel q'un groupe qui justement
vient du froid, les Hellacopters. Pour ceux qui ne connaissent
pas ces 5 bad men aux cheveux longs à la Ramones, voire
pour certains les Slayers ce groupe sest formé en
1994 et sont les « rivaux » des Gluecifer, des Cramps
(dont le nouvel album est prévu en 2003 et qui se nommera
« Fiends from Dope Island ») et des Nomads. Les Hellacopters
étaient venus à Paris pour la sortie de leur nouvel
album By
the grace of god. Pour les collectionneurs, mis à part
les adeptes du vynil (pochette simplement en noire), la pochette
existe en trois couleurs différentes, noire, blanche et
rouge.
Dès le début du concert nous avons
senti que la furie avait commencé, la sueur apparaissait
sur les fronts, là rocknroll high energy ne
faisait pas d'en l'approximatif, surtout avec un fou furieux à
la batterie : Robert Eriksson, une sorte de Keith moon suédois,
le genre de personne qui enlève ses chaussures avant de
jouer et les pose derrière l'ampli de son bassiste
Mais ce qui fait la classe de ce groupe est le
fait du son du clavier joué par Anders Lindstrom de son
prénom (ou bien Boba Fett pour les intimes), car un groupe
de punk rock garage sans clavier nest pas vraiment un bon
groupe. Cest le genre de mec qui passe inaperçu mais
lorsque tu écoutes bien tu distingues son jeu et tu prends
une grande claque et tellement que cest bien, tu tends lautre
joue. Félicitations aux 2 guitaristes au bassiste qui savent
se servir de leurs instruments et en particulier à Nick
Royale le guitariste soliste chanteur qui fidèle à
son habitude n'a pas quitté sa casquette de la soirée,
malgré la chaleur ambiante.
Après une telle soirée on peut
dire, non le vrai rocknroll nest pas prêt
de mourir tant il restera des groupes comme les Hellacopters et
les Datsuns qui puisent toute leur énergie non pas dans
lenvie d'amasser plein d'argent, mais dans celui de samuser
et de donner du plaisir aux spectateurs en jouant de la bonne
zic sans artifice technologique.
Franck
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