Korn, 14/09/2002, Paris Bercy.
Untouchables, KoRn l'était presque ce soir
là
A peine arrivés, nous pouvions déjà
pressentir l'ambiance qui régnerait au sein du POPB en
ce samedi de septembre. Le public semble jeune, il est affublé
du T-shirt des dieux de la soirée et des différents
accessoires gothiques qui vont avec : piercings et tatouages en
tout genre, sac cloutés
Mais l'habit ne fait pas
le moine, malgré les apparences, tout ce petit monde présente
sagement son billet aux portes de l'immense salle de concert parisienne
qui affichera complet ce soir-là. Les moins courageux s'installeront
dans les gradins alors que les adeptes du pogo combleront les
espaces encore libres de la fosse agitée et bruyante.
20h : les lumières s'éteignent alors
que certains s'installent encore à tâton et que Puddle
of Mudd fait son entrée sur la scène. 45 minutes
de punk que l'ont aurait préféré écouter
calmement chez soi. La performance des américains est soft,
sans show particulier hormis une simulation de malaise de la part
de Wes Scantlin sur les paroles de She hates me. Toutefois, on
remarquera à nouveau la ressemblance de la voix du jeune
protégé de Fred Durst avec celle de Kurt Cobain.
21h : le groupe quitte la scène en remerciant
le public et Bercy se rallume pour ne s'éteindre que près
d'une heure plus tard. KoRn se fait attendre et ses fans s'ennuient.
Quelques poings se lèvent dans la fosse, des voix scandent
le nom du groupe, une ola se créé quelque part dans
les gradins, le tout sur fond de remix KoRnéliens ... Un
parfum d'impatience et une ambiance de feu habitent Bercy.
22h : extinction des feux. Un rideau noir tombe
sur la scène, laissant place à un écran géant
sur lequel défileront des images de vidéo clips
entrecoupées de bribes du concert. Enfin, Jonathan Davis
fait son apparition sur les planches, accompagné de ses
acolytes et des hurlements de la foule hystérique et déjà
comblée. L'intro de Here to stay résonne alors ;
guitares saturées, batterie tambourinante et près
de 13 000 fans déchaînés ouvriront le show.
Les différents titres de Untouchables, le dernier opus
du groupe, ne seront pas les seuls à être de la fête.
D'autres chansons issues d'albums tels que Follow the leader (Dead
bodies everywhere, Freak on a leash), rarement interprétées
en concert, ou encore des titres comme Thoughtless et Blind feront
eux aussi vibrer la salle. N'oublions pas le petit cadeau made
in KoRn, une reprise tant inattendue que troublante de The one
de Metallica. Mais, l'étonnement fut à son paroxysme
pour les slammers lorsque sur Got the life 4 canons géants
inondèrent la fosse de paillettes argentées, reflétant
la lumière bleutée des spots aux 4 coins de Bercy.
Enfin, les plus assidus remercieront Jonathan Davis pour avoir
joué la carte de la complicité en les invitant à
chanter le refrain de certaines de ses chansons telles qu'Adidas.
Bref, une heure de pur bonheur que certains trouveront
insuffisante et un rappel dépaysant avec un Jonathan Davis
vêtu d'un kilt de cuir noir et jouant de la KoRnemuse au
rythme des images qui défilent derrière lui. Ceux
qui ont pu assister à la tournée 2000 vous diront
sûrement que cette prestation du 14 septembre 2002 n'a rien
à voir et que l'on peut parler d'un réel show à
l'américaine avec " effets spéciaux "
et gros son. Un concert de métal comme on en voit trop
peu souvent.
Elly.
Une date unique en France jouée un Samedi
a eu raison du palais omnisport de Paris Bercy en y attirant pas
moins de 16 000 personnes.
Le public est certes jeune mais on repère
facilement les fans de la première heure qui visiblement
ne sont pas du tout là pour Trust Company. Ce combo évolue
dans un néo métal mélodique qui ne parviendra
pas à capturer l'attention grâce notamment à
un son que l'on pourrait qualifier de brouillon.
Puis c'est au tour de Puddle of Mudd qui nous
offre un show sans aucune originalité et une mise en scène
que l'on pourrait qualifier de naze (bravo le chanteur qui fait
semblant de s'évanouir). Les jeunes filles apprécient
en se dandinant mais la grande majorité du public est plus
occupée à scander le nom de Korn entre chaque titre.
Il aura fallu attendre 45 minutes pour qu'enfin
les lumières s'éteignent et que le public massé
sur les gradins ne se lève d'un seul bloc. Une scène
de poursuite frénétique apparaît sur les écrans
placés en fond de scène, sorte de fuite d'un homme
poursuivi par on ne sait qui, le tout filmé en situation.
C'est alors que le riff de Here to stay se fait
entendre avant de laisser place au combo tout entier qui enchaînera
direct avec le fabuleux Twist repris par des milliers de spectateurs.
La set list est impressionnante, jugez plutôt (dans le désordre)
: ADIDAS, Dead bodies everywhere, Bottled up inside, Somebody
someone, Blind... vous en voulez encore ? : Thoughtless, Falling
away from me, Freak on a leash, Faget. Le
son est correct et le public est comblé.
Néanmoins le show n'est pas parfait et
ce notamment à cause d'une mésentente (sûrement
due à des problèmes de retours) entre David Silveria
et ses compères, le batteur accélérant seul
le tempo. Les membres de Korn semblent fatigués et laissent
à penser que le plaisir de jouer s'est peu à peu
effacé au fil des ans. Ce concert a néanmoins ravi
la majorité du public qui a terminé le show par
Got the life sous un déluge de paillettes.
Arnaud.
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