Lady & Bird, 28/01/2006, La Ferme du Buisson
(Marne la Vallée).
Accompagné d'un chur de douze "
ladies " et d'une harpiste, le duo le plus charmant de la
pop folk actuelle fait son retour sur une scène française.
A une trentaine de minutes de Paris, dans une
ancienne ferme du XIXème siècle, Lady & Bird
ont bien l'intention de recréer l'univers onirique présent
sur leur disque. Dans cette aventure, Keren Ann tient le rôle
de Lady et l'islandais Bardi Johannsson (chef d'orchestre de l'excellent
Bang Gang) celui de Bird.
A eux deux, ils créent quelque chose d'envoûtant,
comme une union céleste entre une fleur, la délicate
Keren Ann et un magicien, venu apporter de sa baguette une touche
d'air frais venant de cet état insulaire si mystérieux.
Avec leurs voix enfantines, robotisées par la technologie,
ils échangent des petites phrases rigolotes entre les morceaux
et c'est avec grand bonheur que nous retrouvons la magie de Do
what I do, merveille lyrique, magnifiquement soutenue par des
churs féminins impeccables.
On a aussi le plaisir d'entendre les dires de
Stephanie sur le Stephanie says, écrite par Lou Reed, qui
ne manque pas de faire vibrer les fans du maître à
penser du Velvet. Très détendus, la lady et son
oiseau blaguent entre eux, toujours avec ces petites voix robotico-enfantines
et manifestement ils ont l'air de prendre un certain pied à
jouer sur scène d'autant plus qu'un invité mystère
(le chroniqueur n'ayant pu savoir qui se cachait derrière
la voix rauque de celui-ci
) vient chanter sur l'épique
Child in time des rockeurs de Deep Purple.
Avant de tirer sa référence, le
couple prend soin de revenir sur scène pour deux rappels
où il se permet quelques facéties en reprenant deux
chansons à l'acoustique, respectivement extraits du répertoire
de Keren Ann et de Bang Gang ( Find you get). Tout comme la douce
ballade See me fall, l'assemblée regarde, observe et tombe,
sous le charme de cette lady et de son oiseau.
Nicolas.
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