Festival la Tour Prend l'Air 5ème édition,
29/05 et 30/05/2004, Saint Quentin en Yvelines.
Pour la 5ème édition du festival
La Tour Prend l'Air, la météo avait prévu
de la pluie
ennuyant pour des festivités en
plein air !! C'est finalement sous un soleil presque radieux que
les artistes invités par Kontshaprod ont pu se produire.
29/05/2004.
Je suis arrivée sur les nappes vaporeuses
du clavier de Syd Matters. Dire que l'intéressé
a dû être bercé dans sa jeunesse par les Pink
Floyds est un euphémisme mais rien à voir avec une
pâle copie de ce groupe légendaire.
Syd Matters et ses musiciens testent les ambiances, jouent avec
les sons avec autant d'aisance qu'un poisson dans son bocal. Chaque
musicien est multi-instrumentiste et les guitares, claviers, basses
s'échangent face à un public conquis.
La fin du set arrivé, on s'aperçoit que le temps
est passé bien vite.
Encore sous le coup de la rêverie, j'en
profite pour faire le tour du propriétaire. Une scène
dans la cour principale avec les groupes " tête d'affiche
".
La première scène, celle des découvertes,
est située sur une pelouse et entourée de points
pour se restaurer et s'abreuver à souhait. Un bon point
d'ailleurs pour ce système de jetons qui permet de passer
de stands en stands sans sortir son portefeuille. Plus loin, un
coin pour les associations : Attac, une asso qui défend
le commerce équitable, etc
Je salue au passage les bénévoles qui étaient
présents sur tous ces stands ainsi qu'à l'accueil
et qui ont parsemés leur gentillesse sur l'ensemble du
festival.
Entre temps, on a le plaisir de découvrir
Thomas Winter and Bogues.Un guitariste, un bassiste, des samples
et une bonne humeur palpable. Le duo montre s'il en était
besoin que rock et électro se mêlent à merveille.
C'est alors au tour de Java d'enflammer le public.
Difficile d'étiqueter ce groupe tant il est gonflé
d'influences diverses. Un set vitaminé, plein d'humour
et de poésie.
Les musiciens sur scène ne tiennent que difficilement en
place et on les comprend !!
Le chanteur (avec son micro s'il vous plait !) et l'un des musiciens
déguisé en gros bourdon iront rejoindre les slammeurs,
nombreux dans le public.
C'est dans une ambiance survoltée que le
public va applaudir Rue Traverse. Autre décor, ce duo là
vient de la rue et ça se sent. Des textes qui fleurent
bon les galères du quotidien traitées avec un humour
décapant.
LA grosse déception de ce festival, on
attendait de Lee Scratch Perry, légende vivante du reggae
s'il en est, un concert mythique. Si le concert est bien là,
le mythique, lui, est resté quelque part en Jamaïque.
Trois musiciens, un Lee Scratch en forme pourtant mais la pompe
au clavier et les cuivres et churs sur bandes enregistrées,
pas terrible. J'attendais du vrai live avec une cohorte de musiciens
et je repars déçue.
30/05/2004.
La seconde journée démarre sur les
chapeaux de roue avec Los Tres Puntos. Pas de temps morts lors
de ce set survitaminé qui met en jambe le public. Le groupe
est en pleine forme et ça se sent. Nul n'ignore ici que
Los Tres Puntos est un groupe du cru local et le public les soutient
particulièrement.
C'est ensuite Freedom For King Kong qui délivre
un show d'une vitalité débordante. L'élément
marquant n'est pas la musique en elle-même (malgré
une excellente prestation) mais cet homme en costume cravate attaché-case
au poignet qui reste debout, masqué tout au long du concert
sans bouger un petit doigt. Belle performance physique car personne
dans l'assistance n'aurait cru que le mannequin immobile en fond
de scène est en réalité un être humain
bel et bien vivant !
Viennent ensuite les Caméléons qui
prennent le relais pour un show haut en couleurs et en énergie.
Excellente prestation pour ce groupe qui a le mérite d'avoir
une belle section cuivres.
S'ensuit un passage vers la scène découverte
où Kwak délivre une ambiance ska teintée
de manouche. Puis c'est au tour de Drum'n'didjireedo de présenter
un mélange savant d'électro et d'influences ethniques.
Excellente mise en jambe pour aller écouter Kaophonic Tribu.
Concert-hallucination, Kaophonic Tribu transporte
le public ébahi dans une sorte de voyage initiatique où
le didjéridoo (instrument à vent des aborigènes
australiens) chante accompagné de flûtes étranges
et de chants tribaux.
Un beau festival où différentes
ambiances ont pu se succéder de bien belle façon.
Vivement l'année prochaine !!
Marie Aude.
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