Lofofora + Pustule l'Ardéchois, 02/10/2003,
la Cigale.
Après avoir récupéré
nos gentilles places au guichet, on entre dans la Cigale, où
va commencer le show de Pustule l'Ardéchois.
Connu, pour ma part, plus de réputation
que scéniquement, je m'empresse d'aller voir son concert.
Et il faut dire qu'on s'est bien marrés. Le type est tout
seul sur scène (mieux vaut être seul que mal accompagné,
me direz-vous). Enfin, non, pas tout seul, il est accompagné
par un orchestre multiple et fouilli qui répond au doux
nom de Bidule 07. Ce Bidule le suit partout et lui sert de batterie,
d'ampli, de klaxon, de micro,.... Notre cher Pustule nous a offert
quelques reprises, comme Le poinçonneur des Lilas, de Gainsbourg,
à la sauce ardéchoise : il l'a transformé
en une version contre le piercing. Pustule jour aussi ses compositions
qui, tout en étant bidonnantes (dans le sens positif du
terme, attention !), sont vraiment de qualité, son jeu
de scène est vraiment sympa et fait avec coeur (un vrai
show-man). D'un côté, il parle presque plus au public
qu'il ne joue. Membre de la Confédération Paysanne
et ami de José Bové oblige, son contact avec le
public aura été très politisé, à
l'image de son tee-shirt (Garde ta Merde, avec le M de Mc Donald).
Fidèle à ses opinions, il nous révèle
à la fin du show (lors d'une petite interview improvisée)
qu'il vit quotidiennement dans son camion, c'est un type super,
qui a du talent, et qui n'hésite pas à le montrer.
Merci Mr Pustule !
On en vient maintenant à Lofofora. Je suis
fin prêt à en prendre plein la tête et le public
est survolté. Direction la fosse pour se laisser porter
par les riffs généreux de Macho blues et de Justice
pour tous, pour atteindre une plénitude quasi-sensuelle
avec Histoire naturelle, qui nous donne un moment de répit
et d'écoute plus calme au milieu de la tempête.
Mais l'ouragan repart aussitôt avec Autopilote,
Ici ou ailleurs, L'oeuf, Alarme citoyens ou encore Psaume Cac
40, qui clôt le concert " officiellement ", avant
le tonitruant rappel (le concert est quand même filmé
en vue d'un DVD, donc je préserve un peu de suspense en
ne vous racontant pas tout). En effet, le concert est loin d'être
terminé, il rédémarre sur le magnifique Viscéral
qui, si mes souvenirs sont bons, est plutôt rare, surtout
depuis le départ de Farid, un sacré grand moment
!
Le show se conclut petit à petit, avec
notamment des incontournables comme Dur comme fer ou Carapace,
avant de finir en beauté sur Vive le feu qui a le mérite
de le mettre le feu à La Cigale.
Côté lumières, on a le droit
à un bon jeu alternant du blanc, du jaune, du bleu et du
vert selon les ambiances de chaque chanson. Le DVD filmé
ce soir là donnera une bonne image de l'intensité
du show, malgré la forte dose de stress de toute l'équipe
(qui sera confirmée par un Reuno un peu sur la défensive,
avec notamment une intervention contre les invités qui
n'ont pas payé leurs places). La salle se vide dans un
plaisir général, tout le monde est heureux de ne
pas avoir raté ce rendez-vous.
Xavier.
Pustule l'Ardéchois
Lofofora
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