Magma, 27/01/2005, Olympia.
Magma à l'Olympia : pourquoi
ne pas choisir cet évenement pour enfin découvrir
en live le groupe qui vient de sortir son premier disque depuis
exactement 20 ans (l'album Merci avec l'excellent Otis en 1985)
?
Dès l'entrée de la
salle, on plonge dans l'univers Kobaïen qui est largement
mis en scène (tee shirts à l'emblème du groupe,
pendentifs...) par le public venu en masse célébrer
le retour de Köhntarkösz. Plus loin, près du
bar, un batteur/percussionniste affublé d'une blouse de
savant fou nous gratifie d'une performance, : il passe de sa batterie
installée sur les marches, à un clavier moog, à
une table de mixage, un PC et un jouet pour enfant branché
sur son installation pour nous faire patienter avant le concert.
Mais c'est la chanteuse nigérienne
AYO qui débute les hostilités sur scène,
seule accompagnée d'une guitare acoustique, telle une Kéziah
Jones au féminin ; elle possède véritablement
une voix magnifique et le public en redemande : "On me dit
que j'ai encore 6 minutes!" dit-elle en riant sous cape;
et c'est reparti pour un dernier morceau...
C'est la pause et Magma arrive à
son tour sur scène, formation composée de 9 musiciens
: aucun cuivre mais 2 claviers (Emmanuel Borghi et Frédéric
d'Oelsnitz), 3 chanteuses (Stella Vander, Isabelle Feuillebois
et Himiko Paganotti), 1 chanteur (Antoine Paganotti), 1 bassiste
(Ph. Bussonet), 1 guitariste (James MC Gaw), et... Christian Vander
en pleine forme, qui scelle une rythmique diabolique derrière
ses toms.
Chaque morceau dure entre 20 mn et
une demi-heure permettant à Vander et les siens de développer
leurs thèmes, et les compositions sont, comme toujours,
complexes et travaillées ainsi que les arrangements vocaux
superbes.
Le rappel enchantera les fans puisque
c'est Klaus Blasquiz qui monte sur scène pour présenter
les musiciens puis aussitôt démarre un Kobaïa
d'anthologie; il est apparement heureux de faire partie de l'aventure
et l'avenir nous dira s'il ré-intègrera le groupe
pour la longue série de concerts prévue en mai/juin
au Triton et qui retracera tous les soirs pendant un mois la carrière
du groupe depuis 1969 (bonjour les répèts!!).
Magma est unique, longue vie à
Magma !!!
Thierry.
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