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Photos : Christopher Courtois.

 



Muse, 03/11/2003 Zénith de Nancy.

Une "Muse" retrouvée au Zénith de Nancy.

C'est un véritable déluge de sons qui s'est abattu sur le Zénith de Nancy lundi soir avec la venue du trio anglais Muse.

Difficile pour les non initiés de croire qu'avec un nom aussi enjôleur, ces trois là puissent faire autant de bruit. Du bruit non, du rock qui tape très fort oui.

Découvert en 1999 avec leur premier album Showbiz, ils ont rapidement vampirisé les premières places des charts, sortant leur pays d'un marasme brit-pop, pour revenir aux vraies valeurs du rock.

Sur scène, ils impressionnent tout simplement. Leurs musiques, exacerbées par la puissance de la sono, vous cognent incontestablement dans l'intégralité du corps. A eux trois, face à une salle comble où un public d'ados serrés comme des sardines dans leur boite sautent sur place en agitant les bras.

Ils envoient les morceaux les uns après les autres à un rythme effréné. Guitare, basse, batterie, avec cette simple formation : Matthew Bellamy (également au chant et au piano), Chris Wolstenholme et Dominic Howard prouvent qu'un orchestre de dix personnes ne sert pas à grand chose.

Dans la salle, ça " slame " à tour de bras, le public est déchaîné, en redemande encore et encore. Des dizaines de ballons tombent du plafond, le show est quasiment terminé. Trop court et pourtant si bon.

Christopher.

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On croirait avoir enfermé 5 000 chats dans un Zénith bondé: "Miaou ! Miaou ! Miaou !". La scène a été avancée, et il ne reste plus qu'une petite fosse de huit mètres de large, dans laquelle sont assis les plus fébriles de nos miauleurs. Tellement fébriles qu'à l'instant où se pointe sur scène le premier roadie, ils se lèvent tous d'un coup. Déception, le mec monte le micro et ne se met pas à chanter New born . Encore un peu d'attente, et finalement les voilà, enfin non, pas eux, mais les autres, Cave In qui assure la première partie.

Cave In est un groupe étrange qui n'a visiblement pas réussi à choisir entre pop et heavy-metal, et ses chansons le montrent bien : un peu pop, très metal, alors que le dernier album Antenna est le plus pop de ce groupe d'anciens métalleux. Les deux chanteurs (Stephen Brodsky, guitariste-chanteur pop et Caleb Scofield, bassiste-chanteur metal) se partagent le terrain en passant d'un style à l'autre, ce qui inclut des postures, tantôt calmes, tantôt "ma guitare en avant et je secoue mes pellicules". Dans la foule, l'accueil est cordial, ca réagit plus sur les parties calmes, ce qui s'explique par le type de public présent, tandis que les chansons ouvertement heavy voient une minorité de personnes pogoter gentiment, mais sans plus. Musicalement, Cave In est agréable à écouter mais ne me laissera pas un souvenir impérissable.

Après cette tranche de vie de 45 minutes d'un groupe en pleine mutation musicale, l'attente reprend pour nos 5 000 hurleurs qui atteignent un tel niveau d'excitation qu'on a déjà droit à de gros mouvements de foules avant même que le concert ne commence, ce qui met les gars de la sécu à rude épreuve (désolé les gars, vous mangerez vos sandwiches plus tard). Finalement, Muse se pointe vers 21h et met fin aux derniers espoirs de public calme. Mais franchement, qui pouvait bien espérer d'un public calme ?

Dès leur entrée en scène, les trois anglais allument dans le Zénith un feu qui va être sacrément long à éteindre. Matthew Bellamy, tout de blanc vêtu dans une redingote des plus seyantes, entame Apocalypse please sur son clavier magique qui fait de la lumière en fonction des accords. Véritable clé de voûte du groupe, il passe indifféremment du clavier lumineux à la guitare qui clignote dans un " sons et lumières " des plus puissants.

Entre le jeu de batterie musclé de Wolstenhome et les envolées lyriques de Bellamy, le public, véritable quatrième homme ce soir, hurle, reprend les refrains et se démène en suivant la musique, en accueillant toute fois moins bien les chansons du dernier album. Absolution se fait pourtant la part belle du concert de ce soir avec dix de ses douze titres joués, mais des chansons comme Thoughts of a dying atheist, Endlessly ou Blackout font largement moins effet que New born, Plug-in baby ou autres Sunburn.

A la moitié du concert, un écran géant en triptyque descend au fond de la scène et alterne des images de mini-caméras dispersées sur scène et dans le décor. Montagnes et autres soleils couchants défilent, comme si l'absolution recherchée par le groupe se trouvait au-dessus de nous, bien au-dessus même, quand vient le quart d'heure galactique de Space dementia.

Pour le reste, le public chavire sous les coups de Butterflies and hurricanes, Muscle museum et Citizen erased. L'apogée de cette ambiance hystérique est atteinte avec Time is running out et Stockholm syndrome qui clôt le concert sous les paillettes.

Les lumières se rallument, je regarde autour de moi, j'écoute, plus personne n'a de voix. Appelez la police, une arme de destruction massive de cordes vocales vient de faire 5 000 victimes !

Wally.

Tracklist :
Cave In :
Joy opposite, Big riff, Mr. Co-Dexterity, Inspire.

Muse :
Apocalypse please, Hysteria, New born, Absolution, Thoughts of a dying atheist, Citizen erased, Space dementia, Endlessly, Feeling good, Butterflies and hurricanes, This small print, Sunburn, Muscle museum, Bliss, Time is running out, Plug-in baby, Blackout, Stockholm syndrome (dead star).

 


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