Henri Texier Azur Quintet, 07/11/2002, New Morning
Paris.
Déjà dix ans qu'Henri Texier sillonne
les routes avec l'Azur, formation à géométrie
variable qu'il décline en trio, quartet ou quintet.
C'est donc au grand complet qu'on retrouve la
formation au New Morning. La machine est bien rodée et
le plaisir de jouer des musiciens se confond avec celui des spectateurs
dès les premières notes. Reprenant principalement
le répertoire de son dernier cd, "String's spirit"
(lien), Henri Texier conduit tout son petit monde au travers de
ses compositions, lançant tour à tour chacun vers
des solos intrépides.
Sébastien Texier enfile les notes avec
énergie, Glenn Ferris laisse filer sa coulisse avec un
flottement charmeur et délicieusement bluesy, Bojan Zulfikarpasic,
accompagnateur discret, lance par instant des éclairs de
génie tandis que Tony Rabeson drive l'ensemble de ses rythmes
effrénés. Henri Texier nous rappelle quant à
lui quel soliste il est. Et puis il y eut ce morceau, "Sacrifice",
voyage en terre libertaire où chacun se lance à
corps perdu, rythme obsédant, accords plaqués au
piano avec les coudes, la tension monte, le public en redemande.
Le concert se termine avec "Togo", une
composition du batteur Ed Blackwell, un chant enjôleur sur
un rythme africain, comme un appel à l'espoir, au bonheur.
Le morceau s'arrête net, surprenant le public, Henri Texier
siffle la mélodie en astiquant sa contrebasse. On ferme.
Chacun retourne chez soi, la tête pleine de musique. Au
volant de ma voiture, voilà que moi aussi je me mets à
siffloter.
Fred.
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