La Tordue, 13/03/2003, le Mans.
La Tordue dévoilait un nouveau visage avec
son dernier album Champ Libre. Le concert de ce soir va confirmer
si ce concept est simplement passager ou l'amorce d'un virage
à 90°.
Le groupe arrive sur scène, non pas à
trois, mais à cinq, accompagné d'une section rythmique
complète (basse/contrebasse et batterie/percussions). Ils
débutent par L'Heureux Mix. L'interprétation tente
d'être la plus proche possible du studio, mais les artifices
électroniques ne sont pas présents et certains passages
semblent bien vides.
Ils enchaînent Les Lolos, toujours accompagnés
de la basse et la batterie. C'est ensuite Une Chanson, Captain'Naimo
Le dernier album est interprété dans sa quasi-intégralité.
Les morceaux du troisième album sont l'occasion
de montrer que la batterie et la basse font à présent
partie intégrante de la musique du groupe. Maboul, Grand
Père et Les Mots Incendies sont ainsi joués dans
leur nouvelle version. Cela donne une interprétation souvent
proche du reggae ou de la pop et l'impression que ce qui faisait
l'originalité de La Tordue s'est diluée, même
si le résultat est satisfaisant.
Les autres morceaux, plus proches de la chanson
française sont joués dans leur version originale.
La Guerre est l'occasion de rappeler que La Tordue est aussi un
groupe engagé. Ce morceau crée de vives réactions
dans le public, ainsi que La Bête, relatant la montée
de l'extrême droite ; le moment pour le groupe de revenir
sur son engagement récent contre la double peine.
Après René Bouteille, Sur Le Pressoir
et Le Zèle Des Îles en guise de rappel, les cinq
musiciens descendent de scène pour entamer en final une
version totalement acoustique de Les Mots, accompagnés
du public. Un grand moment de poésie et de communion entre
le groupe et son public.
Damien.
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