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Erik Truffaz "Ladyland quartet", le New Morning, Paris, le 27/11/2001. Erik Truffaz (trompette), Michel Benita (contrebasse), Philippe Garcia (batterie), Manu Codjia (guitare) + Michel Portal (clarinette basse, saxophone soprano et bandonéon), Mounir Troudi (chant). Erik Truffaz et son "Ladyland quartet" nous ont gratifié d'un concert tout simplement époustouflant. Le premier set commence avec un standard, Nature boy, une entrée en matière tranquille avant d'attaquer le répertoire du dernier disque du trompettiste, Mantis. Le quartet tourne à merveille, Manu Codjia s'y révèle très inventif et affûté, Philippe Garcia assure des rythmes "drum & bass" terriblement efficaces, tandis que Michel Benita donne une assise solide à l'ensemble. Erik Truffaz, très concentré, se lance dans des solos finement ciselés et bien construits. Pour le second set, Erik Truffaz a invité Michel Portal. Portal et son état d'urgence, ses solos débridés, son envie d'aller toujours plus loin. La musique s'envenime, devient plus débridée. Le chanteur Mounir Troudi entre sur scène pour orientaliser les débats. Puis Philippe Garcia s'empare d'un parlophone et sample un petit chorus de trompette, un autre de saxophone ainsi qu'un passage vocal. Il les restitue en boucle et sur ce fond sonore, nous entraîne dans un conte philosophique sur la musique. Le public est à l'écoute, médusé devant tant de créativité. Puis le batteur relance un rythme infernal, les solos s'enchaînent, la musique enfle et atteint son paroxysme. Après un tel morceau, que pouvait-on espérer d'un rappel ? Ils reviennent en trio ! Pour un titre acoustique, forçant ainsi l'écoute d'un public déjà aux anges. Trompette, contrebasse et bandonéon, l'alchimie opère et la musique fait mouche encore une fois. Le concert se termine après un deuxième rappel, électrique celui-ci, suivi de longs applaudissements. Encore une belle soirée pour fêter
les vingt ans du New Morning. Fred. |