Ahmad Jamal est depuis le milieu des années cinquante,
un des maîtres de l'architecture du trio piano, basse, batterie.
Et si la critique ne l'a pas toujours soutenu, il semble maintenant
faire l'unanimité depuis son retour au devant de la scène
au début des années quatre-vingt-dix. Ce concert
à l'Olympia fut sa manière de fêter ses 70
ans.
Avec une excellente rythmique composée de James Cammack
à la basse et du très swinguant Idriss Muhammad
à la batterie, Ahmad Jamal possède sans conteste
un des meilleurs trios jazz du moment.
Pour cet enregistrement en public, le pianiste a invité
le saxophoniste George Coleman a venir faire le buf sur
des standards plus que célèbres : How deep is the
ocean, Autumn leaves, My foolish heart.
En manque d'inspiration ou impressionné par un tel trio,
ce dernier semble être à la peine. C'est bien dommage
car on le sait capable des meilleures choses. L'intérêt
renaît à la fin du disque où le quartet se
fait trio, la musique retrouve de sa splendeur et laisse supposer
qu'Ahmad Jamal est finalement un musicien qui a besoin d'espace
et cette formule à trois semble lui convenir à merveille.
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