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Kid Loco - Kill your darlings.

Yellow / East West - Pop.

Kid Loco

  1. Cocaine Diana
  2. Lugy' s talking
  3. Horsetown in vain
  4. Three feet high reefer
  5. A little bit of soul
  6. I can' t let it happen to you
  7. Gypsie good time
  8. Here come the munchies
  9. Going round in gircles
  10. I want you

Kid Loco est l'homme à tout faire de la musique française : issu de la scène punk des années 80, il s'essaye au reggae puis au hip hop avant d'entamer une carrière de DJ et de producteur éclectique (avec des remixes pour des artistes aussi antinomiques que Pulp, Stereolab, Mogwai ou Talvin Singh). Avec l'album A grand love story publié en 1997, il entame une petite odyssée trip hop / easy listening, où il révèle un talent particulier pour la création d'ambiances précieuses et feutrées.

Le petit dernier, Kill your darlings, a été entièrement composé avec deux guitares acoustiques, puis retravaillé en studio avec deux interprètes à la voix langoureuse, Tim Keegan (Departure Lounge) et Louise Quinn, sorte de clone de Hope Sandoval (Mazzy Star). Le résultat s'avère pourtant décevant.

L'album s'ouvre sur Cocaine Diana, ballade rock atmosphérique et désenchantée, suivie par Lucy's talking (like she owns the dead), chanson douce amère où le chant vénéneux de Louise Quinn chatouille des nappes de trombones et de clarinettes.

Mais l'intérêt s'effrite peu à peu, les morceaux s'égrainant en un chapelet d'objets sonores confortables, à la nonchalance quasi-soporifique quand elle n'est pas d'une affectation irritante. C'est un album de producteur et il en a tous les défauts : le son est tellement lisse que les chansons s'en trouvent totalement désincarnées, d'autant que les interprètes ne semblent jamais en mesure de leur insuffler une vie propre.

Même le packaging provocateur et sexy de l'album est plutôt incompréhensible si l'on en juge par la relative innocuité des morceaux. Kid Loco, en dépit de son savoir-faire, nous sert une soupe très contemporaine et sans aucune saveur, qui n'a même pas pour elle le charme désuet des productions easy listening des années 70, auxquelles elle se réfère pourtant.

En dépit de sa platitude, ou peut-être grâce à elle, Kill your darlings pourra servir d'agréable tapisserie sonore aux amateurs d'ambiances décontractées.

 


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