Une chose est sûre à l'écoute de ce cinquième
album de Korn : Untouchables va creuser un peu plus le fossé
qui sépare les fans de la première heure des amateurs
de Follow
the leader.
Le combo de Bakersfield poursuit le virage entamé avec
Issues en poussant les expérimentations beaucoup, mais
alors beaucoup plus loin. C'est tout d'abord le chant de plus
en plus aigu de Jonathan Davis qui surprend sur des titres comme
One more time (le phrasé se rapprochant d'un Marilyn Manson)
ou l'étonnant Alone I break.
La production de Mickael Beinhorm confère à cet
album une lourdeur encore jamais atteinte dans la discographie
du combo. Les nappes de claviers prennent de plus en plus de place
et contribuent à créer des ambiances absolument
incroyables : Hollow Life, sans doute l'un des meilleurs morceaux
de toute la discographie de Korn.
Rassurez-vous, les titres "bien rentre dedans" sont
toujours présents grâce d'entrée de jeu au
premier single Here to stay ou encore à Blame et au furieux
Embrace.
La basse de Fieldy est moins claquante qu'auparavant et le jeu
de David Silveria peut être moins original qu'à l'accoutumée
mais c'est vraiment pour chipoter.
Untouchables est une fois de plus un album de leader, l'album
d'un groupe qui n'hésite pas à franchir les barrières
et à expérimenter pour avancer.
Après plusieurs écoutes nécessaires, les
amateurs de bonne musique risquent de prendre une grosse série
de claques. On vous aura prévenu...
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sur Korn.
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