Au fil des ans, des albums et des collaborations, Mickey 3D s'est
fait une place dans le paysage rock français. Son succès
grandissant, il a su créer un son et une identité
très personnelle autour du leader et principal auteur :
Mickaël Furnon.
Ce troisième album confirme cette approche avec des mélodies
et des structures très dépouillées (3 minutes
par morceaux suffisent). L'opus débute par des chansons
à tendance folk (Amen, Respire), puis s'enrichit par des
arrangements orientaux (Yalil), devient électronique (Les
enfants) puis électrique (La peur). Les textes se font
oppressants, chronique cynique du quotidien, faisant parfois référence
à un engagement tel que l'écologie ou la tolérance,
sans pour autant se vouloir revendicatif.
La pression retombe avec des morceaux plus pop (La vallée,
Chanson de rien du tout), mis en valeur par les churs et
le chant de Naja (Ça ne m'étonne pas). Mais l'ambiance
est toujours sombre, le reflet d'un mal être et la conséquence
d'angoisses refoulées, et fait contraste avec des mélodies
légères qui permettent une grande accessibilité
à l'ensemble des compositions.
Ce disque surprend surtout par la diversité de ses arrangements
et l'utilisation de l'électronique devenu omniprésente.
Il contribuera sûrement un peu plus à la reconnaissance
de ce groupe auprès d'un public plus large.
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