Voici venu un groupe originaire non pas des pays du grand froid,
comme le veut la "tradition du black métal",
mais presque, puisque Forest Stream arrive tout droit des grandes
plaines de Sibérie.
Autant vous dire qu'ici, Forest Stream, à l'image de ses
trois précédents albums, ne fait pas dans la dentelle,
car sous les longues mélodies se cache un chant à
la Six Feet Under. En gros, Tears of mortal solitude, comme une
longue balade solitaire dans de vastes contrées sombres
et effrayantes. Le genre d'endroit où l'on n'aimerait jamais
se retrouver seul. Et c'est exactement de cela que surgit le contraste
de ce magnifique album : une musique grandissante et harmonieuse
qui éveille tous nos sens, couplée à une
ambiance morbide et décadente qui exerce une emprise sur
ces mêmes sensations. A vous de trouver votre voie...
Vous conseiller un titre à écouter en particulier
serait tuer tout l'intérêt de l'album, puisque toute
sa force réside dans son homogénéité,
mais aussi dans son aspect narratif, car Tears of mortal solitude
est un véritable conte dans lequel chaque titre est un
chapitre. Le meilleur conseil que l'on puisse vous donner, c'est
de commencer par le début.
Un album divinement ambigü qui risque de ravir tous les
amateurs du genre ; son atout majeur réside dans le fait
qu'il peut faire office d'une remarquable première expérience
pour aborder ce type d'univers musical.
|