Bijan Chemirani est un jeune percussionniste iranien issu d'une
grande famille de musiciens. Autant dire que le garçon
connaît la musique. Son album, loin de la tradition et entièrement
acoustique, laisse entendre une musique personnelle qui se nourrit
des personnalités de chacun des musiciens présents.
Nous commencerons par la famille, le père et le frère
aux percussions et les sur au chants, les amis ensuite,
Pierre Ruiz, dont on remarquera le très bon travail à
la guitare et Manu Théron, chanteur occitan, pas si perdu
que cela loin de ses frontières. Et puis viennent les autres
voyageurs, rois mages apportant chacun leur offrande de notes,
Henri Tournier et ses flûtes indiennes, Loy Ehrlich et ses
cordes enlacées, Stelios Petrakis autre magicien des cordes,
Crétois celui-là ou encore Papa N'Diaye, l'africain
à la voix d'argent .
Le capitaine Bijan emmène tout son équipage dans
des contrées hospitalières, traversant sans encombre
les frontières et délivrant entre les basses du
zarb et les voix cristallines des chanteuses, tout une palette
de timbres et de rythmes aux couleurs chatoyantes. On pense au
bout d'un moment que l'on doit être victime d'un enchantement,
mais la sensation persiste et après s'être pincé
le bras plusieurs fois d'affilé, on ne peut que se laisser
transporter dans ce vaisseau.
Il serait bon de ne pas passer à côté de
ce disque tant il recèle de force et d'émotion.
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