S'il est des artistes qui n'aiment pas se répéter
d'un disque à l'autre et faire évoluer sans cesse
leurs inspirations, Keziah fait partie de ces rares artistes qui
pensent plus musique que compte en banque.
En effet ce Black Orphéus est à la fois novateur
et riche en sonorités, le trio habituel a été
ouvert à d'autres musiciens, on y trouve même une
section de cuivres assez sombres ,qui ne font pas oublier pour
autant à Keziah ses racines africaines et un certain penchant
pour des morceaux intimistes : Orin O' lomi ou Autum moon (chanté
en duo).
Les enregistrements réalisés entre Londres, New
York et Paris ont été supervisés par le producteur
Russel Elevado (The Roots, Erikah Badu...) qui souhaitait conserver
l'authenticité dégagée par Keziah, celle
qui le fait butiner à plusieurs styles musicaux sans perdre
ses marques.
Effectivement si la première chanson : Afrosurrealismfortheladies
est teintée d'un free jazz funky très 70's, la suite
retrouve ce groove inimitable, rappelant Curtis Mayfield, avec
Femiliarise, 72 Kilos, Sadness is...ou bien la pop folk acoustique
d'un Wet questions, de Neptune ou de la magnifique Beautiful Emilie.
Une série de nouveaux titres qui risquent de tous être
de grands moments des concerts de Keziah Jones.
Artiste atypique qui évite de rentrer dans les craquants
des modes, Keziah a juste besoin de sa guitare et de quelques
musiciens pour parfaitement s'exprimer en musique. Offrez-vous
plusieurs écoutes de son disque pour bien pénétrer
dans son monde, et vous laissez séduire par ses compositions
pleines de sensibilité.
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