Alors que le passé de Blink 182 est marqué à
jamais par un son fun-punk très apréciable, la période
Enema of the
state et Take
Off your pants and jacket relève davantage du dollar-punk
formaté radio (ce qui n'enlève rien à leur
efficacité, ceci étant dit). Avec ce nouvel album
éponyme les langues se délient : c'est super, c'est
mauvais, c'est ceci, c'est cela
Et bien, honnêtement
, Blink revient fort ! Que ça plaise ou pas, le nouveau
cru de Blink est différent.
Il représente la synthèse quasi-parfaite du passé
du groupe, avec un bon son garage, et son présent, celui
d'une expérience forgée par le temps et la célébrité
: on revient à zéro sans y revenir vraiment. Et
c'est là où les Blink sont forts, ils ont trouvé
la solution adéquate pour faire du neuf de qualité
avec du vieux et du moins vieux eux aussi de qualité.
Moralité, même si la musique est relativement plus
calme, il convient de nuancer : le résultat est quand même
plus proche des débuts du groupe que de ces dernières
années. Un peu comme le nouvel Offspring, ils frappent
là où peu de gens les attendaient.
Alors que la majorité des critiques semble reprocher au
nouveau Blink de conforter le groupe dans un pseudo-tournant pop-radio,
Zicline est là pour dire que, même si cela est vrai
" en surface " (le nier serait mentir), le fond est
bien plus trépident : il suffit d'écouter le premier
single Feeling this pour se rendre compte que Blink est bien moins
pop qu'il n'y paraît, et le reste est du même acabit,
à l'image de Stockholm syndrome.
En conclusion, il conviendrait de dire que la critique est aisée,
mais l'art est difficile. Au diable les mauvaise langues, faisons
l'apologie de l'efficacité !
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