Comme en atteste ce troisième album, Ronan Keating est
parvenu à quitter son habit d'ex-membre d'un boys band
pour continuer sa route en solo avec quelques millions d'albums
vendus à la clé.
Il a maintenant décidé de passer à l'étape
suivante, s'est séparé de son manager : Louis Walsh,
avec qui il travaillait depuis ses débuts à 14 ans
et s'est investi dans l'écriture des textes en dévoilant
quelques bribes de sa vie et de ses pensées.
Il a ainsi collaboré étroitement avec des personnages
qui se cachent souvent dans l'ombre des stars du moment : The
Matrix (Avril Lavigne), Wayne Hector/David Franks (Christina Aguilera),
Gregg Alexander (Sophie Ellis-Bextor)
plus deux reprises
qui lui tenaient à cur dont le standard américain
She believes in me qui représente la ballade langoureuse
avec l'inévitable envolée de cordes ; mais dans
un registre similaire nous préférons Let her down
easy (reprise de Terence Trent d'Arby) où la voix du jeune
chanteur est beaucoup plus prenante (question de goût).
Ronan a aussi invité LeAnn Rimes (star de la country édulcorée
américaine) à lui donner la réplique sur
Last thing on my mind. Mais le fait le plus surprenant est que
le chanteur auteur irlandais modifie son registre musical en colorant
ses chansons de pop rock grâce à des titres comme
Turn it on again, Back in the day avant de conclure sur le titre
le plus émouvant de ce disque : This is your song, qu'il
a écrit en hommage à sa mère.
Rien de particulièrement novateur, mais un bon album dans
la veine pop que l'on écoute facilement qui pourrait lui
permettre de capter l'attention d'un public plus adulte et peut
être de s'imposer sur la terre promise américaine.
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