Après l'album Méditerrànéo
qui vantait les mérites du Sud de la France, le Paris Jazz
Big Band met le cap vers le Nord avec la même équipe,
direction Paris. Les dix-neuf musiciens qui composent l'orchestre
et les invités parmi lesquels on trouve Olivier Ker Ourio
à l'harmonica, Minino
Garay aux percussions et André
Ceccareli à la batterie, nous dévoilent leur
vision d'une journée parisienne.
Si la musique a laissé ses éclats latins de côté,
les nouvelles compositions des deux leaders, le saxophoniste Pierre
Bertrand et le trompettiste Nicolas Folmer, ont su trouver une
tonalité plus moderne, plus urbaines. Notamment grâce
à des rythmes de batterie plus soutenus et omniprésents,
des chorus de cuivres plus musclés et l'apport de la basse
électrique de Laurent Vernerey.
On s'imagine d'entrée slalomant en vélo dans les
couloirs de bus entre les chicanes et les véhicules mal
garées sur l'effervescent "Le cyclopathe", on
s'engouffre sans retenue dans les couloirs du métro pour
un duo batterie-trompette sur "Metropolitain", on s'offre
une belle balade rythmée sous "La pluie" et aux
"Tuileries", on se détendra pour savourer les
touches impressionnistes au "Musée d'Orsay" où
nous avons "Rendez-vous" avant de nous déhancher
sur "Metataxi". On prendra les "Bateaux-mouches"
où l'on appréciera le bel assemblage batterie-clarinette
basse pour se rendre "Sous les toits", écouter
un jazz organique où Stéphane Couderc se lâche
furieusement sur son saxophone baryton. Mais fin de journée
oblige, tout le monde au lit pour un "Rêve" tranquille
et riche en couleur qui se termine sur un lit de percussions qui
annonce bonne nuit.
Une belle visite guidée, un encadrement haut de gamme
nous fera apprécier les trépidations et les endroits
plus calmes de la capitale. Ah si tous les voyages pouvaient être
aussi bien orchestrés.
|