Si vous comptez parmi les lecteurs assidus de Zicline, vous n'êtes
sans doute pas passés à côté de la
chronique de leur précédent album, Testpressing.
Si vous l'avez raté, séance de rattrapage avec ce
deuxième opus, Anachromic. Un enregistrement plus ambitieux,
aux textures savoureuses et aux mélanges inattendus.
"Anachromic" vous avez dit ? Ce disque l'est sans aucun
doute, en décalage, cohérent avec l'étiquetage
des genres. La musique est une sorte de labyrinthe auditif, un
idéal électro-poètique, quant au royaume
des machines, la musique devient profondément humaine.
Rien ici ne joue sur la prouesse technique, mais sur l'inventivité,
la superposition équilibrée d'éléments
acoustiques et électroniques. La harpe, l'accordéon,
le basson ou le violon s'allient avec les boîtes à
rythmes et autres séquenceurs pour une croisade musicale
et ludique. Les cinq musiciens du groupe faisant appel à
une kyrielle d'invités pour diversifier les ambiances sans
pour autant perdre la notion d'ensemble.
Breakbeat, hip hop, jungle, drum'n bass, quatuor de cordes, jazz
et bossa s'entrelacent avec chaleur et créativité.
Une part belle est aussi laissée au chant, sous forme de
chur ou en leader avec une chanteuse, Loon, qui n'est pas
sans rappeler Mina Agossi.
Voilà un disque à savourer sans retenue et sans
lassitude.
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